Présidentielle : Bilie-By-Nze promet la création d'un "revenu universel garanti"

Après avoir lancé sa campagne par un porte-à-porte samedi dernier à Sotega, dans le 2e arrondissement de la commune de Libreville, Alain-Claude Bilie-By-Nze a animé une conférence de presse hier, au lieu-dit Tahiti, pour détailler sa mesure sociale phare, ponctuée de quelques piques à ses adversaires.

Pour l'ancien Premier ministre d'Ali Bongo Ondimba : "Il s'agit de créer au Gabon un revenu universel garanti de 150 000 francs CFA par le biais d'une caisse de solidarité gabonaise". Celui-ci sera destiné aux franges les plus vulnérables de la population. Notamment les chômeurs, les personnes âgées, les handicapés, les veuves et les filles-mères.

Ce fonds, a-t-il indiqué, sera financé par une taxe de 10 % sur les revenus pétroliers et miniers, des économies sur le train de vie de l’État, ainsi qu'une meilleure collecte fiscale auprès des grandes entreprises. Un programme qui ne nécessite, selon lui, aucun endettement supplémentaire ni taxation nouvelle. Ce sera une façon, argue le natif de Ntang-Louli, de rompre avec le paradoxe "un pays riche, une population pauvre".

Mais au-delà de sa mesure sociale, il dresse un tableau sans concession de l'échiquier politique, dénonçant une confrontation entre deux visions opposées. D'un côté, le maintien du système actuel, incarné par le CTRI et ses figures issues du Parti démocratique gabonais (PDG). De l'autre, la rupture qu'il incarne avec ses alliés. Pour lui, le coup d’État d’août du 30 août 2023, censé tourner la page du passé, a finalement réhabilité ceux qu'il prétendait écarter.

Pour Alain-Claude Bilie-By-Nze, cette élection n'est qu'un "stratagème pour blanchir le coup d'État. C'est maintenant que la vérité crue apparaît aux yeux de tous", assène-t-il appelant à mettre fin au "règne du mensonge" et fustigeant les promesses irréalistes du régime.

Son engagement est clair : rendre aux Gabonais les richesses de leur pays et restaurer leur dignité. À l’heure du choix, il appelle les citoyens à trancher entre un passé qui se perpétue et une rupture résolue pour un Gabon plus juste.