Ils sont des dizaines, peut-être des centaines, à errer aux abords des centres de vote en ce 12 avril, espérant encore récupérer leur carte d’électeur. Depuis l’annonce officielle du retrait de ce précieux document, nombreux sont ceux qui n’ont pas pris le temps ou n’ont pas pu le faire à temps. Aujourd’hui, ils se retrouvent pris au piège d’un dispositif électoral saturé.
Devant les établissements transformés en bureaux de vote, les files s’étendent à perte de vue. Rangés en file indienne, les électeurs munis de leurs cartes protègent jalousement leur place. « J’ai fait la queue depuis 6 heures du matin, je ne vais pas la perdre pour quelqu’un qui arrive en dernière minute », lâche un jeune homme visiblement agacé par la confusion ambiante.
Dans la foule, une sexagénaire s’adresse à nos reporters, visiblement perdue : « J’ai voté à Moabi en 2023. J’ai changé de centre pour raison de santé. Comment puis-je faire pour récupérer ma carte maintenant ? » Elle n’est pas la seule dans cette situation. D’autres, jeunes comme vieux, tentent désespérément d’accéder aux listes électorales pour identifier leur nom, condition préalable au retrait de leur carte.
Mais la réalité est là : l’accès aux bureaux est littéralement bloqué par la foule des électeurs déjà prêts à voter. Et les agents, débordés, peinent à orienter ou répondre aux demandes de ceux qui arrivent sans carte.
Conséquence : pour ces retardataires, la journée s’annonce longue. Très longue. Ils paient aujourd’hui le prix de l’attente, mais dénoncent aussi un manque de communication et une organisation peu adaptée aux réalités du terrain. Une leçon amère pour ce scrutin et les prochains.
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