Le soleil s’est à peine levé sur Libreville et ses environs que déjà, de longues files d’électeurs se forment devant les centres de vote. À Bikele, dans le 3e arrondissement de la commune de Ntoum, il est 7h15 lorsque les premiers votants, sourire aux lèvres et carte d’électeur en main, sortent du bureau de vote. « C’est fait, j’ai voté pour l’avenir de mon pays », confie fièrement un père de famille, avant de céder la place aux suivants.
Contrairement au scrutin de 2023, marqué par des retards et des couacs logistiques, l’organisation semble cette fois-ci bien huilée. Le dispositif électoral est prêt, les agents sont à leur poste, les listes d’émargement bien en place. Chaque électeur suit un parcours clairement établi : présentation de la carte d’électeur, signature, réception des feuillets, passage à l’isoloir, et enfin, dépôt de l’enveloppe dans l’urne, accompagné du rituel solennel – « a voté ».
Dans les centres, le calme règne. Pas de bousculades, pas de tension apparente. Les observateurs nationaux et internationaux sillonnent les lieux en toute quiétude. À Bikele, l’affluence reste constante. À 11h, les files s’allongent encore, preuve d’un engouement citoyen fort. « C’est une journée historique », souffle une jeune femme, venue voter pour la toute première fois.
Huit candidats briguent la magistrature suprême. Chacun a porté ses idées, ses promesses et sa vision du Gabon. Mais en ce jour décisif, c’est le peuple qui parle, en silence, à travers le geste simple mais puissant du vote. L’enjeu est immense : tourner une page de l’histoire ou la prolonger, tracer une nouvelle voie ou réaffirmer une direction.
La suite se joue dans l’urne, mais déjà, cette mobilisation pacifique sonne comme une victoire démocratique.
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