Alexandre Barro Chambrier, candidat à la présidentielle, membre de la coalition Alternance 2023, et président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité je (RPM) a tenu ce dimanche , à Mouila, son meeting d'ouverture de la campagne électorale à la Place des fêtes. Il a présenté son projet de société intitulé « Modernisation », qui doit lui permettre, s'il est élu président de la République, de faire du Gabon un pays "libre, démocratique et prospère".
Selon le candidat, ce programme est une ode à la renaissance du pays. Fort investissement dans la formation ou dans les infrastructures routières, mise en avant de l'entrepreunariat, ligne de crédit pour les femmes, accession facilitée à la propriété, refonte du système de santé et des retraites, etc, sont autant de leviers sur lesquels il veut s'appuyer pour y parvenir. Mais si le bien-être des populations est sa priorité, il a tenu à répondre à une question posée implicitement depuis des jours.
Pourquoi entamer une telle campagne, alors qu'il déplore, au travers de son parti et la coalition Alternance 2023, le fait que le CGE ait introduit un bulletin de vote qui pose problème ? "Même si ce bulletin est une négation de la liberté, nous tenons néanmoins à poursuivre notre engagement. Nous savons bien que faire la politique de la chaise vide serait une manière de leur dérouler le tapis rouge. Et il n'en est pas question", a-t-il clarifié.
À ses côtés se tenait son directeur de campagne Bertrand Zibi Abeghe, ancien candidat à la présidentielle. Pour ce dernier, la victoire, au-delà du bulletin de vote, passe par la redécouverte de l'esprit guerrier qui a toujours animé les peuples de la Ngounié. Et il va utiliser un symbole très fort. "Si Mbombé revenait, il ne reconnaîtrait pas son peuple et cette terre pour laquelle il s'est battu. Parce que nous avons remis les chaînes qu'il nous avait enlevées", a-t-il affirmé. Pour mémoire, Mbombé, connu aussi sous le nom de Mbombé a Gnangué (Mbombé fils de Gnangué), est un chef du peuple Mitsogo, qui s'opposa à la colonisation du Gabon au début du xxe siècle. Mais il finit par être fait prisonnier. Pour Zibi Abeghe, le changement économique, politique, culturelle et sociale passe par le bulletin de vote. "Les enjeux sont trop importants".
Serge A. MOUSSADJI
Mouila/Gabon
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