Aller au contenu principal
Provinces

Port-Gentil : entre insécurité et insalubrité, l'appel au secours de la ville

port-gentil. © DR

La charmante ville de Port-Gentil se transforme en décharge à ciel ouvert, exacerbant les craintes d'épidémies en période de pluie. La délégation spéciale, sous le commandement du général Pierre Rizogo Rousselot, tente d'endiguer cette crise, mais le manque de moyens complique la situation.

Port-Gentil, jadis symbole de prospérité et de beauté, est aujourd'hui confrontée à une crise alarmante. En l'espace de quelques semaines, l'insécurité galopante a laissé place à une insalubrité inquiétante, transformant la ville en un véritable dépotoir. Les rues, envahies par des tas d'ordures, dégagent des odeurs insupportables, attirant mouches et bactéries. Une situation qui ne fait qu'aggraver le quotidien des habitants, déjà éprouvés par la montée de la violence.

La société Gabon propre services (GPS), responsable de la collecte des déchets dans la périphérie, a choisi de retirer ses bacs à ordures durant les fêtes de Noël et de nouvel an, invoquant des factures impayées. Ce retrait a eu des conséquences désastreuses : 70 % de la collecte des déchets de la ville reposait sur GPS, et les quartiers se sont rapidement retrouvés ensevelis sous les détritus.

L'angoisse grandit parmi les résidents, qui redoutent des épidémies, surtout en cette période de pluie où les eaux stagnantes favorisent la prolifération des maladies. Pour tenter de pallier cette crise, l'Hôtel de ville a reçu l'appui de deux sociétés, déployant dix camions pour débarrasser la ville de ses immondices. Malheureusement, depuis le 2 janvier, seuls trois véhicules sont encore en opération, une situation jugée insuffisante par Pierre Rizogo Rousselot, le délégué spécial en charge de la ville.

"Je suis un militaire. Dans l'armée, on dit : un homme, une mission et des moyens. J'ai les moyens humains, mais le matériel et les finances font défaut", explique-t-il, soulignant que la subvention actuelle de 800 millions de francs CFA ne correspond pas aux besoins d'une ville produisant plus de 200 000 tonnes d'ordures par an.

Face à cette crise, le gouverneur a tenté de dialoguer avec le responsable de GPS, tandis que le maire cherche le soutien des opérateurs économiques. Cependant, les solutions semblent encore loin d'être trouvées. Les habitants de Port-Gentil continuent de vivre dans un environnement malsain, espérant un retour à la normale avant qu'il ne soit trop tard.

random pub

Super Efficace 5e Annee
Chaine WhatsApp L'Union
Carnet Rose L'Union
Logo