Depuis quelques années, la ville de Port-Gentil est en proie à un véritable envahissement de fils électriques, issus principalement de la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG). Ce constat devient encore plus alarmant avec l'arrivée des installations de Gabon Telecom et Canal-box. Les habitants, en quête de connexions Internet de qualité, abandonnent de plus en plus leurs anciennes box prépayées pour ces nouvelles options, attirés par des tarifs plus compétitifs et un meilleur débit.
Les publicités omniprésentes, vantant les mérites de ces services, continuent d'attirer l'attention des riverains. Chaque jour, des techniciens s'affairent à installer de nouveaux équipements, tant dans les quartiers périphériques qu'au cœur de la ville. Cette quête de connectivité, rappelant le phénomène des antennes paraboliques sur les maisons vétustes, soulève une question cruciale : jusqu'où ira cette prolifération ?
Avec une population dépassant les 150 000 habitants, la ville s'inquiète de la saturation de son espace aérien. Les fils électriques s'entrelacent et créent un véritable labyrinthe au-dessus des têtes des Port-Gentillais. La situation pourrait s'aggraver avec l'arrivée imminente d'un nouvel acteur sur le marché de la téléphonie, qui s'apprête à installer ses propres poteaux pour le Wi-Fi.
Face à ce désordre croissant, les autorités locales sont interpellées. L'urgence d'agir se fait sentir pour éviter une situation ingérable, car il est primordial d'anticiper plutôt que de réagir une fois le problème installé. Le CTRI (Comité de Régulation des Télécommunications et de l'Internet) doit jouer un rôle préventif pour réguler ces installations et préserver l'intégrité de l'espace urbain.
La connectivité est essentielle, mais il est crucial de trouver un équilibre entre modernité et organisation urbaine. Les Port-Gentillais méritent un cadre de vie où la technologie s'intègre harmonieusement sans compromettre leur environnement. Agir maintenant, c'est garantir un avenir serein pour la ville et ses habitants.