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Société & Culture

Police scolaire au Gabon : une réponse attendue face à la violence et aux drogues dans les écoles

École au Gabon. © DR

Face à l'ampleur de la consommation de drogues dans les écoles, une intervention structurée et efficace devient nécessaire. © DR

Depuis l’annonce de la création d’une police scolaire au Gabon, les attentes sont grandes. En effet, cette initiative vise à répondre à un double fléau : la violence scolaire et la consommation de drogues qui gangrènent le milieu éducatif. Pourtant, à deux mois de cette annonce, force est de constater que les inquiétudes des parents et des responsables d’établissements scolaires grandissent face à l'absence de mesures concrètes.


Les récents développements sur le terrain témoignent d'une situation alarmante. Les trafiquants, toujours plus rusés, s’adaptent aux dispositifs de sécurité en place. Parmi leurs nouvelles stratégies, une méthode particulièrement troublante a été révélée : la dissimulation de stupéfiants dans des morceaux de pain. Ce stratagème, aussi surprenant que choquant, illustre non seulement l'ampleur de la consommation de drogues dans les écoles, mais aussi l’inefficacité des mesures actuelles de prévention et de sécurité.


Les différentes initiatives mises en place jusqu’à présent, telles que la présence d’auxiliaires de sécurité, semblent avoir atteint leurs limites. L’urgence d’une intervention plus structurée et efficace se fait donc ressentir. C’est dans ce contexte que la Direction des forces de police nationale (FPN) a proposé de déployer plus de 200 agents pour établir une police scolaire, comme l’a annoncé son responsable lors de la cérémonie des vœux en début d’année. Cependant, depuis cette annonce, le flou règne et les parents s’interrogent : qu’est-ce qui empêche la mise en œuvre de cette mesure ?


La ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, a précisé que la mission de cette police scolaire serait de prévenir et de lutter contre toutes formes de violence et de consommation de produits illicites. Elle serait également chargée d'assurer la sécurité des personnes et des infrastructures scolaires, en collaboration avec les chefs d'établissement. En plus de sa mission préventive, la présence de ces agents serait dissuasive, permettant d'ouvrir des enquêtes judiciaires sur place, afin de mieux maîtriser ce phénomène inquiétant.


Pour rendre cette initiative effective, près de 400 agents (383 pour être précis) seront finalement déployés lors de la phase expérimentale. Actuellement, 160 policiers sont en formation, et une seconde vague de 100 agents devrait suivre. Ce déploiement progressif soulève néanmoins des interrogations sur la rapidité de la mise en œuvre. Selon des sources proches du dossier, le délai s’explique par la nécessité de préparer les agents affectés à cette unité et de revoir certaines conditions essentielles, comme les infrastructures qui accueilleront les agents sur le terrain et les équipements nécessaires à leur mission.

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