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Politique

PDG/Constitution du bureau provisoire : Me Nkea conteste et saisit la justice

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À peine rendues publiques, les décisions issues du conclave ayant réuni les membres du Bureau politique, du Comité permanent et du secrétariat exécutif du Parti démocratique gabonais (PDG), que celles-ci sont déjà contestées par certains hiérarques dudit parti.

En effet la composition du bureau provisoire du PDG a fait long feu, c'est le cas de le dire. Puisque Me Nkea Ndzigue, qui se présente comme membre du Bureau politique et "principal rédacteur des statuts du PDG" a décidé de porter l'affaire devant les tribunaux. En l'occurrence le Tribunal de première instance de Libreville pour purement et sim-plement réclamer l'annulation des décisions prises lors de la réunion du jeudi 7 mars dernier.

Il estime que la composition du nouveau directoire de l'ancien parti unique, la destitution d'Ali Bongo Ondimba de son poste de président du parti sur laquelle il émet des réserves, de même que la radiation de Patience Dabany des rangs de cette formation politique ont été décidées en violation des statuts de la plus vieille formation politique gabonaise en activité.

L'ancien ministre en charge de la Lutte contre l'Enrichissement illicite accuse clairement les membres du Comité permanent, du Bureau politique, du Conseil des Sages et du secrétariat exécutif d'avoir violé les statuts du parti, notamment leur article qui énonce que "seul le Congrès peut procéder à la modification par élection des membres du secrétariat exécutif..."

À en croire le communiqué lu à la presse par le SG par intérim, Ali Bongo Ondimba lui-même aurait concédé son éviction de la tête du parti. Une thèse que le membre du Bureau politique réfute catégoriquement.

En tout cas dans son adresse au juge, il n'a pas manqué de manifester son scepticisme. Arguant que : "Étant destitué de sa fonction, de président du parti, le Distingué camarade président, Ali Bongo Ondimba n'a pu logiquement procéder aux réajustements des instances mises en place par le Congrès."

Au demeurant, on s'achemine vers une passe d’armes politico-juridique qui, s'ils n'y prennent garde, peut à terme déboucher sur l'implosion d'un parti qui a du mal à se débarrasser de ses oripeaux.

 

A.M

Libreville/Gabon

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