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Parti Démocratique Gabonais : quand le Phénix se fait allumer

Angélique Ngoma lors de son discours d'ouverture à la rentrée politique du PDG le 12 octobre 2024 © DR

Le PDG, lorsque Brice Clotaire Oligui Nguema et le Comité pour la transition et la restauration des institutions prennent les commandes du pays en août 2023, la population, dans son écrasante majorité, ne veut plus entendre parler du Parti démocratique gabonais (PDG). Parce qu'à ses yeux, il est synonyme de divisions, de crimes économiques, de favoritisme d'une élite arrogante, etc.

"Pour le plus grand nombre, en ce qui concerne le PDG, malgré son long règne sur la scène politique gabonaise, il est perçu comme un mal pour le peuple gabonais, et ce, pour plusieurs raisons", explique justement l'internaute Wora.

Alors, en apprenant que le PDG avait fait son retour sur la scène politique et annoncer qu'il soutient le nouveau régime dans le cadre du référendum, presque tout le monde est tombé des nues.

"Le seul pays où on fait un coup d’État et le parti renversé vient soutenir celui qui l’a renversé. Si on t’explique le Gabon et que tu as compris, c’est qu’on t’a mal expliqué. Demande bien", écrit Eddy. Depuis cette sortie, c'est une levée de boucliers presque générale. 

Ainsi, des jeunes gens du Woleu- Ntem ont rédigé une lettre qui circule sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, ils désapprouvent la rédemption qui semble être accordée à l'ancien parti au pouvoir.

"Aussi, nous ne comprenons pas, Monsieur le président, pourquoi le PDG, qui a contribué à la destruction de nos institutions et au maintien d'un système de gouvernance injuste, a pu organiser une sortie politique le 11 octobre 2024, en contradiction totale avec les résolutions du Dialogue national inclusif (DNI). Ce dialogue a conclu, de manière claire et sans équivoque, à la nécessité pour le PDG de cesser toute activité politique. Pourtant, aujourd'hui, nous constatons que ce parti semble se reconstituer dans la scène politique, défiant la volonté de la majorité du peuple. Quel est leur but ? La question mérite d'être posée."

Et ce n'est pas l'audience accordée, il y a quelques jours, par la secrétaire générale de cette formation, Angélique Ngoma, à l'ambassadeur de France, Fabrice Mauries, qui va arranger les choses.

Mais au milieu de ce tumulte, certains pensent qu'il s'agit d'une stratégie de la part du président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema et du CTRI. "Oligui, c'est Machiavel. Pour apparaître crédible auprès des instances internationales, il a dû faire certaines concessions. Comme travailler avec tout le monde.

Dans un an, on va rebattre les cartes et les choses vont radicalement changer. Les Nazis n'ont-ils pas été poursuivis des décennies après la chute de Hitler ?", croit savoir Clément.

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