Octobre rose : Mille et Une sensibilise les élèves d’Epi de Nzeng-Ayong

Octobre rose tire à sa fin, mais l’élan de sensibilisation contre les cancers féminins ne faiblit pas. C’est dans cette dynamique que le mouvement féministe, Mille et Une, a choisi de porter le message là où on l’attendait le moins : dans les salles de classe. Les élèves du collège Epi de Nzeng-Ayong, quartier populaire de Libreville, ont ainsi reçu ce matin, la visite de médecins et de psychologues venus leur parler des cancers du sein et du col de l’utérus, mais aussi d’éducation à la santé sexuelle et de la responsabilité.

Le docteur Line Silat, oncologue médicale, a rappelé aux jeunes filles l’importance de connaître leur corps et de parler sans tabou. Elle a expliqué les signes d’alerte du cancer du sein – apparition d’une boule, écoulement anormal, modification de la peau – et insisté sur la nécessité de l’autopalpation et du dépistage précoce. Concernant le cancer du col de l’utérus, la professionnelle de santé a souligné qu’il s’agit d’une maladie liée à la vie sexuelle, souvent favorisée par le VIH ou les avortements précoces, et que la vaccination protège les jeunes filles non encore sexuellement actives.

La séance s’est également étendue à la sensibilisation aux cancers du pénis et des testicules pour mettre en garde les jeunes garçons. Au-delà, la sexualité responsable et les grossesses précoces, qui touchent encore de nombreuses adolescentes, ont aussi été abordées. Le Dr Christel Ndjengue Bengone, psychologue clinicienne encourageant, pour sa part, les élèves à faire des choix éclairés, à dialoguer avec leurs parents et à savoir dire non à la pression de leurs amis garçons — signe de maturité et de responsabilité.

Pour Nicole Assele, présidente des Mille et Une, cette initiative s’inscrit dans une démarche durable car durant trois années la plateforme va mener cette action dans les quartiers populaires afin de mieux ancrer les messages de prévention et d’éducation. Le mot d’ordre délivré aux jeunes filles étant " ton premier mari, c’est le travail " — une manière de ́les encourager à poursuivre leurs études avant tout.