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Société & Culture

Novembre bleu : peu d'engouement chez les hommes

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NOVEMBRE, mois dédié à la lutte contre les cancers masculins, tire à sa fin. Si l'on dressait un bilan de cette campagne de sensibilisation contre les cancers de la prostate qui s'achève, on dira sans risque de se tromper qu'il est négatif. Au regard du manque d'engouement à la fois au sein des structures sanitaires et des principaux concernés : les hommes. Trois semaines après le lancement de cette campagne à Port-Gentil (Ogooué-Maritime) par le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Pr Adrien Mongoungou, la mayonnaise ne semble toujours pas prendre.

À la différence de la campagne Octobre rose, qui avait mobilisé la gent féminine autour des dépistages et des sensibilisations sur les cancers qui les affectent, Novembre bleu ne semble pas produire les mêmes effets, quand bien même l'actuel ministre de la Santé est un urologue. Pour l'édition de cette année, on a dénombré à peine quelques entreprises et administrations qui ont marqué ce mois consacré à la sensibilisation contre le cancer de la prostate. Que se passe-t-il autour des cancers masculins ? Pourquoi cette léthargie ? Pourquoi autant de désintérêt observé chez les hommes sur une campagne médicale qui leur est dédiée ?

En effet, on a l'impression qu'au Gabon les maladies prostatiques sont fortement associées à un sentiment de honte. Les hommes sont réticents à l'idée de se faire ausculter. De parler de leur intimité ou du toucher rectal. Cette pratique exécutée sur les hommes est un examen central dans la prévention et le dépistage des maladies de la prostate. Elle consiste à introduire un doigt ganté et lubrifié dans le rectum du patient. Un tel examen peut donc être gênant et embarrassant pour certains hommes ayant une haute idée de leur masculinité. " Plutôt mourir que de me faire palper par un homme ", " Je ne suis pas un homosexuel pour passer cet examen ", peut-on entendre chez certains hommes interrogés sur leur désintérêt pour Novembre bleu.

Ceci dit, le rapport distant qu'entretiennent les hommes à l'égard de cet examen est un véritable obstacle à la lutte contre le cancer de la prostate. Les hommes de plus de 50 ans et même à partir de 45 ans se doivent de tempérer les affects négatifs qu'ils entretiennent vis-à-vis du toucher rectal. Il revient aux autorités sanitaires, à la Société gabonaise d'urologie (Sogur) d'amener les réfractaires à voir autrement le concept Novembre bleu et à sensibiliser surtout sur ce geste de santé essentiel dont l'utilité sanitaire est avérée.

Prissilia.M.MOUITY

Libreville/Gabon

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