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Politique

Entretien : Guy Nzouba Ndama : « Le plus important pour moi, c'est de considérer que les résultats tels que nous les connaissons aujourd'hui ne reflètent pas la vérité ni la réalité du terrain »

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Le président de ''Les Démocrates'' (LD), en dépit du fait que son parti est devenu la deuxième force politique du Gabon, estime tout de même, au cours d'un entretien accordé à notre rédaction lundi, que le score réalisé par son écurie avant la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle résulte de la ''mauvaise'' organisation et des pratiques qu'il dénonce ouvertement. Occasion également pour l'ancien président de l'Assemblée nationale de se prononcer sur le débat relatif à l'état de santé du président de la République, Ali Bongo Ondimba. Lecture.

l’union. Monsieur le président, vous venez de prendre part aux élections couplées législatives et locales. Malgré les critiques de certains acteurs de votre bord politique, votre parti, Les Démocrates, y a participé. Qu'est-ce qui a motivé votre décision ?

Guy Nzouba Ndama : À la création de notre parti, le 11 mars 2017, j'avais eu à dire qu'un parti politique se crée pour participer à l'activité politique du pays, dans le cadre du jeu démocratique. Et à ce titre, un parti, s'il se crée, c'est aussi pour chercher à conquérir le pouvoir. On n'obtient le pouvoir qu'en participant aux élections. Ce sont les élections qui permettent de donner une substance, une vie à un parti politique. Et, à la suite de cette déclaration que j'avais faite, qui avait effectivement été diversement appréciée par des amis de mon bord, les militants du parti ont confirmé la volonté d'aller aux élections. Parce que, une Assemblée nationale ou bien les conseils municipaux et départementaux doivent refléter la configuration ou les différentes sensibilités qui s'expriment à travers le pays. Voilà donc les objectifs que nous poursuivions en participant à ces élections. Ce n'était pas, comme j'ai entendu dire, pour légitimer qui que ce soit. Parce que, l'organisation de ces élections n'était pas la volonté du prince, c'est la Constitution de la République gabonaise qui veut qu'en période régulière, les Chambres du Parlement, les conseils locaux soient renouvelés.

Comment appréciez-vous, d’une manière générale, l’organisation de ces scrutins ?

L'organisation pose encore problème. J'avais dit dès le départ que ce n'est pas le changement d'appellation qui est le plus important. Le Centre gabonais des Elections (CGE) n'est fondamentalement pas différent de la CENAP. Déjà, lorsque le CGE a publié l...

Propos recueillis par Martina ADA METOULE



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