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Politique

Justice : Le gouvernement dans le bourbier

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Alors que l'appareil judiciaire est bloqué depuis trois mois, suite à la grève des greffiers, que fait ce pan de l'Exécutif pour sortir d'une situation aux multiples conséquences pour le pays ? Au moment où les grévistes attendent toujours des réponses.

LE gouvernement Issoze est empêtré dans le bourbier de la justice suite à la grève lancée par le Syndicat national des greffiers, qui paralyse sérieusement l'ensemble des tribunaux et juridictions de notre pays depuis plus de trois mois.

 

A Libreville comme dans l'arrière-pays, en raison du rôle central que jouent les greffiers dans l'authentification des décisions de justice et la mise en œuvre des actes des magistrats, il n'est plus possible de procéder à un seul jugement au sein des différentes juridictions. Les affaires s'entassent dans toutes les matières. Les délais de détentions préventives prolongés enregistrent de nouveaux prévenus chaque jour qui passe. Suspendus, la délivrance de casiers judiciaires et autres documents de jugements. Sans oublier le risque de voir repoussées les audiences de la Cour criminelle spéciale prévue le mois prochain pour juger les hauts fonctionnaires et anciens ministres inculpés dans le cadre de l'opération Mamba.

 

Face à cette situation qui suscite craintes et irritations aussi bien au sein des différentes Cours qu'à celui de l'Exécutif, et même parmi les justiciables, force est de constater que ce mouvement des greffiers est une sale affaire dont le gouvernement aurait bien aimé se passer.

 

Surtout qu'il se raconte ici et là, en ce moment, de nombreuses histoires sur les discussions engagées entre l'actuel ministre de la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou et le bureau du syndicat, sur fond de procès en sorcellerie. Et sur l'impuissance de la Primature face à cette énième crise dans ce secteur. En réalité, ce que l'on sait, c'est qu'après le mouvement des grèves des magistrats, levé suite à l'éviction du précédent ministre d'Etat Francis Nkea Ndzigue, qui avait eu, il faut le rappeler, la mauvaise idée de dénoncer sur la place publique le rapport de ses administrés avec l'argent, son successeur à la Chancellerie n'a obtenu aucun état de grâce de la part des greffiers.

 

Car, en lançant leur mouvement en février, suite aux tergiversations d...

Lin-Joël NDEMBET


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