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ANGOLA-SANTÉ-POLITIQUE-ÉCONOMIE-PÉTROLE : En Angola, la chute des prix du pétrole aggrave la crise sanitaire.

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Hôpitaux surchargés, mortalité infantile record, manque criard de matériel: l'épidémie de fièvre jaune qui frappe l'Angola met en lumière l'état déplorable des services publics de santé. Aggravé par la chute des cours du pétrole qui touche le deuxième producteur africain d'or noir (selon l'AFP).

Domingos Ngozulu, responsable de l'entretien d'une résidence de Luanda, a perdu récemment son premier enfant. En décembre, 24 heures après la naissance du bébé qui souffre de problèmes respiratoires, la famille est mise à la porte du centre pédiatrique public du quartier de Talatona, dans la capitale angolaise.

Son bébé meurt finalement à l'hôpital public de Maria Pia, après avoir passé quelques jours en couveuse, parfois avec deux ou trois nourrissons dans le même incubateur. Aujourd'hui, l'Angola enregistre le pire taux de mortalité au monde parmi les enfants de moins de 5 ans, avec 167 décès sur 1.000 naissances.

"Le système de santé angolais est gratuit et entièrement assisté par l'Etat. Il n'y a quasiment pas d'impôts. Or le budget de l'Etat dépend totalement du pétrole", explique Hernando Agudelo Ospina, le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Angola.

Avec la chute du cours du pétrole, le pays se trouve privé de ressources vitales. A tel point que Luanda a demandé en avril l'assistance financière du Fonds monétaire international (FMI).

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