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Faits divers & Justice

Conflit foncier à Okolassi : vives tensions entre la SCI Ndossi Immo et les primo-occupants

Conflit foncier à Okolassi

Conflit foncier à Okolassi © DR

Un conflit foncier oppose présentement plusieurs Gabonais à la SCI Ndossi Immo, à Okolassi, dans le 1er arrondissement de la commune de Ntoum. En effet, si les premiers attestent de ce qu'ils sont établis sur la zone querellée depuis plus de dix ans, le second qui a effrontément procédé à la destruction de certains investissements déjà réalisés, fait plutôt valoir un projet d'aménagement d'envergure.

D'après les premiers occupants, l'argument brandi par la SCI Ndossi Immo auprès de l'Agence nationale de l'urbanisme et des travaux topographiques et du cadastre (Anuttc) est que la zone était inoccupée. Autrement dit, que le site n'était pas mis en valeur.

Toute chose qui contraste avec les soubassements, les délimitations et autres travaux d'entretien des parcelles perceptibles sur les lieux. Mais que le promoteur aurait détruit en partie. Non sans ériger une barrière empêchant désormais l'accès des terrains à leurs "propriétaires".

Si la SCI fait valoir l'argument selon lequel son titre foncier serait en attente de délivrance, celui-ci est battu en brèche par les premiers acquéreurs. D'autant que ces derniers croient savoir que la Conservation foncière aurait annulé cette procédure.

"Malgré les échecs essuyés par le promoteur de la pseudo-SCI, notamment au niveau du contentieux, il s'entête à s'accaparer de ce site", laisse entendre un des primo-occupants.

Serge Massossa, le directeur général de la défunte société Sogaba-TP qui avait entamé la viabilisation de la zone en 2003, précise que le différend actuel naît tout simplement de l'appétit gargantuesque du promoteur de la SCI Ndossi Immo. "Le représentant de cette structure a été débouté à trois reprises au tribunal. Nous sommes surpris de son attitude va-t-en-guerre. La construction de la barrière n'a fait qu'exacerber les tensions", a-t-il confié.

Joseph Ogoueli, le représentant de la SCI contre laquelle une plainte a été déposée relativement au mur récemment érigé, préfère attendre le délibéré du tribunal de Libreville sur cette affaire pour s'exprimer longuement à ce propos. Selon ce dernier, le projet impliquant l'aménagement de 1 184 parcelles avec des zones d'équipements commerciaux, scolaires, sanitaires et sportifs relèverait de l'État. Et que seul le rendu de la justice sera décisif sur l'accès ou pas des primooccupants sur le site. Aux dernières nouvelles, l'ordonnance de référé du 6 mars 2025 ordonne l'ouverture du portail.

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