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Société & Culture

Esther Miracle : un deuxième anniversaire sur fond de tensions et d’attentes

Une vue des participants à la cérémonie à Port-Gentil.

Une vue des participants à la cérémonie à Port-Gentil. © DR

9 mars 2023 – 9 mars 2025. Il y a 2 ans que le ferry Esther Miracle a coulé au large des côtes gabonaises faisant 34 disparus et 124 rescapés. Malheureusement, beaucoup sont tentés de dire que la douleur et le chagrin causés par ce drame n’ont pas servi de leçon pour prendre le dessus sur les ego de certaines victimes.

En effet, la commémoration du deuxième anniversaire d’Esther Miracle a été marquée par des organisations distinctes qui sont le fruit du désaccord entre les familles des disparus et les survivants qui sont restés campés sur leur position. Leur volonté étant de s’approprier de l’organisation au détriment des familles des disparus qui, de leur côté, ont refusé jusqu’au bout d’être reléguées au rang de figurants.

Ainsi, Libreville a abrité deux cérémonies dont l’une organisée par les survivants et l’autre par les familles des victimes. Lesquelles se sont retrouvées au port môle. À Port-Gentil, un comité de bénévoles a été mis en place pour la circonstance. Et c’est ce dernier qui s’est occupé de l’organisation qui a eu lieu sur le site de recueillement au bord de mer en face de l’hôtel Mandji.

Sur les deux sites, des discours mettant en évidence les souvenirs de cette nuit noire, les blessures encore béantes des victimes, leurs attentes en l’occurrence au plan juridique ou encore l’impact social du naufrage d’Esther Miracle (par les témoignages des orphelins qui ont vu leurs avenirs brisés en une nuit), des veuves/veufs, des survivants traumatisés et marqués à jamais par cette épreuve, ont meublé cette journée chargée d’émotions, dédiée à la mémoire des disparus.

À Port-Gentil, les victimes d’Esther Miracle ont dit leur frustration après avoir constaté, avec regret, l’absence des autorités locales à qui elles disent avoir pourtant fait parvenir des invitations. À ce qu’il semble, les autorités auraient également brillé par leur absence à Libreville. Notamment sur le site du port môle.

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