PGP : Jean Ping quitte le navire !

Divorce acté entre le candidat malheureux à la présidentielle de 2016 et sa formation politique, le Parti gabonais du progrès (PGP). En réalité, il s'agit là de l'épilogue d'un mariage d'intérêt entre l'ancien président de la Commission de l'Union africaine (UA) et Benoît Joseph Mouity Nzamba, le président de l'écurie de son frère, feu Pierre-Louis Agondjo Okawé.

Le rapprochement unilatéral entre le natif d'Omboué et le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), précisément avec son chef de file Brice Clotaire Oligui Nguema, constituerait la pomme de discorde.

Selon certaines insdicrétions, cette tension exacerbée par le fait que l'ancien candidat à la présidentielle, dans son revirement politique, voulait entraîner avec lui la Coalition pour la nouvelle République (CNR) – qui avait été la locomotive de sa campagne électorale en 2016 – sans consultation préalable. Un "crime de lèse-majesté" pour Benoît Joseph Mouity Nzamba et ses pairs de la CNR qui, de manière régulière, passent au crible les "errements de la Transition". Pis, récemment Jean Ping a effectué une sortie pour rappeler qu'il demeurait le seul et unique président de la CNR. Ce, après un long mutisme voire une atonie incompréhensible. Non sans dénier à Vincent Moulengui Boukossou le droit de s'exprimer au nom de la CNR. Ce qui, évidemment, n'a pas été du goût de l'actuel leader du PGP. Bref, toutes les conditions étaient réunies pour une telle rupture.

Ainsi, par exploit d'huissier, Jean Ping a fait parvenir une correspondance, lundi, au président du PGP dans laquelle il lui signifiait sa démission de ladite chapelle politique ; marquant ainsi la fin de l'idylle.

Pour rappel, Jean Ping a adhéré au PGP peu avant la présidentielle de 2016.