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Sport

[CAN MAROC 2025] - Pourquoi ?

Match Cameroun - Gabon

Au regard du onze de départ aligné par Thierry Dieudonné Mouyouma via ses adjoints de circonstance que sont Cédric Moubamba et Anicet Yala Ngoukou, l'on se disait bien que le record en cinq éditions sans défaite des Panthères lors de la phase de groupe de la CAN tomberait. Pourquoi ? Il y a d'abord ce milieu de terrain expérimental mis en place par un sélectionneur qui semble ignorer qu'en football un match se gagne avant tout dans ce secteur-là, véritable réacteur d'une équipe car étant le bouclier principal de la défense et le centre d'approvisionnement des attaquants.

Il y a, primo, la titularisation d'Éric Baboue Bagnama Bocoum. Ce dernier, semble-t-il, blessé, n'a été d'aucun apport pour sa sélection, que cela soit au niveau offensif que défensif. Le Gabon, en réalité, a joué à 10. Deusio, les Panthères ont joué sans meneur de jeu. Didier Ndong et André Biyogo Poko n'étaient là que pour le remplissage. Incapables de véritablement défendre et alimenter en ballon convertissable en but Denis Bouanga, esseulé en pointe. À l'inverse du Cameroun qui avait un véritable meneur de jeu en la personne de Carlos Noom Quomah Baleba, qui a causé d'énormes difficultés à notre équipe.

En définitive, pourquoi Mouyouma, via ses adjoints, n'a-t-il pas aligné d'entrée le trio Poko, Ndong et Lemina ? Ce dernier a pourtant tenu son rang pendant 65 minutes et n'a, apparemment, pas montré des signes d'essoufflement.

Sur le côté, le choix de Teddy Andami Averlant de débuter la partie ne se justifiait nullement non plus. Encore trop tendre pour jouer un match face à un tel adversaire. En se rendant compte de cette erreur, il a vite été remplacé à la demi-heure de jeu par Aubameyang. Bocum par Lemina. Et l'histoire a démontré que c'est à la suite de ces changements que les Panthères ont montré un meilleur visage car le Cameroun a quasiment joué dans son camp et procédé à des contre-attaques. Le jeu produit par les Panthères depuis les barrages pose véritablement problème. Il n'y a aucune identité de jeu, aucun fond. Sans solution, l'équipe joue plus derrière que vers l'avant. La preuve : face au Nigeria, lors des barrages, c'est sur une passe vers le gardien de Aaron Appindangoye qu'un des buts nigérians a été inscrit. Ce fut encore le cas mercredi quand Ecuele a remis de la tête un ballon vers son gardien très vite intercepté par le Mancunien Brian Marceau Mbeumo Tetsadong, qui va servir Karl Édouard Blaise Etta Eyong. Lequel va glisser le ballon entre les jambes du malheureux Loyce Marius Mbaba qui, en réalité, est l'un des pires gardiens de l'équipe nationale toutes générations confondues.

Avec une trentaine de buts encaissés depuis l'arrivée de Mouyouma à la tête de la sélection, il est difficile de comprendre l'entêtement chez ce dernier à continuer à l'aligner comme s'il existait un "pacte tacite" entre eux.

Autre problème majeur : pendant leurs temps forts, les Panthères ne parviennent jamais à faire la différence. Cela a été le cas lors des barrages de novembre face au Nigeria, où une sorte de domination stérile s'est une nouvelle fois manifestée. Pis, Mouyouma peine toujours à décrocher une victoire face à un véritable cador du football africain.

Face au Cameroun, mercredi, il y avait pourtant matière à obtenir un résultat face à une équipe qui a passé près de 45 minutes repliée dans son camp. Mais entre des schémas tactiques hasardeux et les choix initiaux des joueurs opérés par Mouyouma, le Gabon s'expose à une élimination précoce. Comme face au Nigeria, puis de nouveau contre le Cameroun, rien n'a réellement fonctionné. Qu'en sera-t-il alors face au Mozambique et à la Côte d'Ivoire ?

Il est surtout urgent que Mouyouma, qui affiche depuis quelque temps une certaine suffisance, redescende sur terre et comprenne qu'au plus haut niveau, l'approximation n'a pas sa place.

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