Du haut de sa richesse en tant qu’art musical, récit initiatique et savoir-faire emblématique des communautés Ekang, le Mvet vient d'être inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Cette inscription a été actée au terme de la 20e Session du Comité intergouvernemental de l'organisme onusien, dont les assises ont eu lieu récemment en Inde. Et cela marque une étape majeure dans la reconnaissance internationale des traditions vivantes d'Afrique centrale en général, et du Gabon en particulier.
Une première dans l'histoire portée par l'engagement symbolique et traditionnel de Ntsira Etougou Ndong et Mwedang Eya, issus des milieux Ekang, à qui le Mvet parle de génération en génération, et qui ont été historiquement représentés à New Delhi Inde, grâce à la mobilisation de l'organisation non gouvernementale (ONG) “Génération Ekang”, aux côtés de l'ambassadeur du Gabon en Inde, Rodrigue Dikayi.
Héritage oral mêlant maîtrise de la poésie épique et transmission des valeurs, le Mvet apparaît de nos jours comme une sorte de conservation légendaire des valeurs, qui maintiennent et sous-tendent le parcours historique dans la "fabrication" d'un homme en pays fang, notamment des communautés Ekang que l'on trouve généralement au Gabon, au Cameroun, en Guinée équatoriale, au Congo et à Sao- Tomé-et-Principe.
Soulignons qu'on entend par patrimoine culturel immatériel : les pratiques, les représentations, les expressions, les connaissances et le savoir-faire. Ainsi que les instruments et objets. Mieux, le patrimoine culturel immatériel désigne un ensemble de pratiques culturelles transmises de génération en génération, comme les traditions du temps.
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