Des faits qui surviennent 8 mois seulement après la tenue des manœuvres d'Obangame Express, l'initiative maritime multinationale dont le but est, entre autres, de lutter contre la pêche illégale avec des simulations de recherche et de sauvetage des otages. Sauf que cet exercice militaire réunissant plus de 4 500 marins et autres experts en droit mari-time, notamment d'Afrique et d'Europe, semble encore loin de venir à bout des pirates modernes.
En effet, qu'il s'agisse de ceux opérant en vue de faire face à l'extrême pauvreté dans laquelle se trouvent leurs familles ou encore des bandes organisées à la solde des organisations criminelles, les brigands de la mer semblent aussi affiner leurs stratégies pour parvenir à leurs fins.
Selon les statistiques du Bureau maritime international (IMB) de la Chambre internationale de commerce (ICC), le nombre d'attaques de pirates a diminué au premier semestre 2024, comparativement à la même période l'année précédente. Aussi, l'institution a dénombré 60 incidents à la faveur desquels 46 navires ont été abordés dans l'espace-temps allant de janvier à juin 2024, contre 65 en 2023.
Toujours d'après ces mêmes chiffres, 85 personnes ont été prises en otages sur leurs navires contre 36 à la même période. En sus de ce que 11 personnes ont été kidnappées et 2 ont été menacées. Par ailleurs, des armes à feu et des couteaux ont été signalés dans 34 incidents, avec "une augmentation inquiétante par rapport à la même période l'année dernière ".
Au regard de ce qui précède, si ces résultats semblent traduire un recul de la part des assaillants, l'erreur à ne pas commettre serait de baisser la garde. D'où la nécessité pour les Forces de défense et de sécurité (FDS) du Gabon d'accroître la surveillance. D'autant que les recherches présentement effectuées pour sauver l'équipage du Amerger 7 constituent un cas pratique pour nos éléments.
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