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Économie

À la Lopé, un potentiel touristique abandonné

Le musée de La Lopé

Partie d’Owendo mercredi dernier, la Caravane du Transgabonais a fait de La Lopé sa première halte pour mettre en avant le potentiel touristique de cette région emblématique du parc de l’Ivindo, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Mais la visite a surtout exposé les limites d’un site pourtant exceptionnel. Avez-vous déjà visité le musée de La Lopé ? Quel souvenir concret en avez-vous rapporté ? Probablement aucun.

Un constat révélateur pour un site censé incarner l’héritage spirituel des Simba et des Okandé. Le parc de l’Ivindo, malgré les financements extérieurs reçus depuis des années, semble toujours le parent pauvre de la promotion touristique. À l’éco-musée de la Lopé-Okanda, le décor est frappant : un bâtiment en bois mal éclairé, quelques éléphants aperçus non loin, puis une entrée envahie de poussière et de toiles d’araignée. Les murs ornés de gures spirituelles introduisent un parcours présentant pierres anciennes, crânes d’animaux et traces de présence humaine datant de plus de 300 000 ans.

L’espace dévoile aussi, de manière superficielle, l’univers du mwiri et de l’initiation, sans trahir les secrets du bwiti, assure le guide. Mais au-delà du caractère sacré, c’est l’entretien qui manque. Après un circuit d’à peine 200 m², aucun souvenir n’est proposé : ni gurine, ni masque, ni porteclé estampillé Ivindo ou Lopé. Le safari vétuste et rouillé confirme le sentiment d’un tourisme qui n’a jamais décollé. Avec une véritable politique touristique, ces sites pourraient devenir des leviers économiques. Boutiques, gadgets, produits culturels, stratégie de promotion : rien n’existe encore.

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