Une session criminelle spéciale s'ouvre aujourd'hui, au Palais de justice de la capitale gabonaise. Une session annoncée le 29 octobre dernier par le procureur général près la Cour d'appel judiciaire de Libreville, Eddy Narcisse Minang.
Il s'agira pour la juridiction compétente de se prononcer sur un certain nombre d'affaires liées aux crimes financiers, à l'usage du faux mais également au trafic d'êtres humains dans lequel excellent de nombreuses communautés étrangères, avec des complicités dans leurs pays d'origine.
Les personnes mises en cause seront ainsi situées sur leur sort, à l'issue des différentes audiences. Le procès de Sylvia et Noureddin Bongo et leurs complices supposés sera, bien entendu, le plus suivi. Et on peut aisément le comprendre. Car, depuis l'accession du Gabon à l'indépendance, jamais un membre de la famille présidentielle, en fonction ou non, n'a comparu devant les juridictions nationales. Tout, ou presque, a été dit concernant ce dossier diversement apprécié.
Lors de sa sortie médiatique du 29 octobre dernier, Eddy Narcisse Minang avait été clair sur un point précis : qu'ils soient présents physiquement ou pas, le procès de l'épouse et du fils du chef de l'État déchu aura lieu, conformément au Code de procédure pénale. Une fermeté soutenue par Me Tony Serge Minko mi Ndong, avocat au Barreau du Gabon, pour qui "le droit ne se plie pas à l’émotion".
L'on aura donc droit à une session criminelle très spéciale, avec un procès d'une portée hautement symbolique, car la République va juger ses anciens dirigeants. Pour mémoire, l'ancien coordinateur général des Affaires présidentielles et l'ex-Première dame du Gabon ont été interpellés dans la foulée du "coup de Libération" du 30 août 2023.
Plusieurs autres personnes ont également été arrêtées et placées en détention préventive à la prison centrale de Libreville dans le cadre de cette affaire. Parmi eux, Cyriaque Mvourandjiami, Jessye Ella Ekogha, Abdul Oceni Ossa , Mohamed Ali Saliou et bien d'autres.
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