Élevage : réception de 1 001 bovins en provenance du Brésil

Engagé dans un processus visant à relancer la filière élevage bovin et lutter contre la vie chère, le gouvernement de la Transition que dirige le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a réceptionné, hier au port d’Owendo, un cheptel de 1 001 bovins en provenance du Brésil. Il s’agit d’un projet ambitieux financé par le Gabon et qui vise à atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Soucieuses de développer le secteur agricole, ces vaches, identifiées et sélectionnées pour leurs qualités génétiques, vont permettre de produire de la viande et du lait. "Cela fait quelques mois que nous travaillons sur ce projet avec le chef de l’État, car il s’agit de relancer l’élevage dans notre pays pour avoir dans quelques années une production suffisante. Toutes ces bêtes sont des vaches et elles ont pour vocation de se reproduire", a souligné le chef du gouvernement.

Pour cette première phase, 39 stagiaires ont été formés au Brésil pendant 3 mois. L’objectif est de lutter contre les importations de masse. En effet, fortement dépendant des importations des produits alimentaires (80%) en 2013, le pays a franchi le seuil de 650 millions de USD (environ 441 milliards de francs). Un chiffre en forte augmentation de plus de 11 % par an en moyenne.

"C’est un projet qui a vocation à créer des emplois. Et cela permet de diversifier notre économie. Les éleveurs qui seront dans ce projet pourront acquérir à terme des cheptels et pourront rembourser sur la base de leur production", a indiqué le Premier ministre.

Après leur débarquement, ce animaux seront transférés sur le site du Ranch Ngounié (ex-Sogadel), où certaines préparations ont été faites progressivement depuis mai 2024 afin d'offrir un cadre propice au développement du projet.

Au total, "près de 700 hectares de terrain sont actuellement en aménagement et préparés en terres cultivables pour le développement des pâturages améliorés à base de Brachiaria, les cultures de maïs et de soja. Ce site abrite aussi des infrastructures dont, le parc de quarantaine, le hangar de stabulation, la maternité et la base vie du personnel devant travailler sur le site", explique une source proche du dossier.

Aussi, à Ndendé, le site a été organisé en bloc d’hectares dans lesquels vont être installés des jeunes fermes en privilégiant la complémentarité des compétences et le regroupement solidaire de 3 à 4 jeunes par bloc.