Aller au contenu principal
Faits divers & Justice

Sylvia et Noureddin Bongo : le procès se tiendra !

Sylvia et Noureddin Bongo : le procès se tiendra !

Qu'ils soient là ou non, le procès de Sylvie Aimée Marie Valentin-Bongo Ondimba et de Noureddin Valentin Bongo se tiendra. C'est l'essentiel que l'on peut retenir de la conférence de presse animée, hier au Palais de justice, par le procureur général près la Cour d'appel judiciaire de Libreville.

Cette nouvelle communication d’Eddy Narcisse Minang intervient 12 jours avant l'ouverture de la deuxième session criminelle spéciale qui doit juger des a  aires de malversations financières et de traite d'êtres humains, entre autres. La plus observée étant, bien entendu, celle qui concerne l'épouse et le fils du président de la République déchu (2009- 2023), Ali Bongo Ondimba.

Ce procès est d'autant plus attendu que jamais, dans l'histoire du Gabon, un membre d'une famille présidentielle, ancienne comme en fonction, n'a comparu devant la justice de notre pays. D'un ton ferme, le haut magistrat a expliqué que "leur sortie du territoire ne les épargne pas d'un procès".

L'évidence c'est que tout le monde savait déjà que l'ex-première dame et son fils ne reviendraint pas au Gabon pour prendre part à leur procès, après avoir bénéficié d'une mise en liberté provisoire pour, officiellement, des "raisons médicales".

Mais le législateur a prévu ce cas de figure. En effet, le Code de procédure pénale dispose en son article 257 que "lorsque, après un arrêt de renvoi, l’accusé n’a pu être saisi en vertu de l’ordonnance de prise de corps ou s’il ne se présente pas à la suite de la notification qui en a été faite à son domicile, il est jugé par contumace, sans le concours des jurés, par les magistrats professionnels". Eddy Narcisse Minang a donc rappelé cette disposition, dans son exercice pédagogique.

À l'en croire, toutes les diligences en vue de la tenue d'un procès juste, équitable et transparent ont été accomplies dans les délais légaux. À savoir la notification des avis d'audience aux avocats et aux accusés, la citation des témoins et la mise à disposition des dossiers aux avocats.

Outre Noureddin Valentin Bongo et Sylvie Aimée Marie Valentin-Bongo Ondimba (encore appelée Sylvia), la session criminelle spéciale à venir (à partir du 10 novembre) va juger dix autres personnes interpellées puis placées sous mandat de dépôt au lendemain des évènements du 30 août 2023. Parmi eux, Abdoul Océni Ossa, Mohamed Aliou Saliou, Ian Ghislain Ngoulou, Jessye Ella Ekogha, Cyriaque Mvourandjiami, Gisèle Yolande Mombo et Abdoul Hatem Moussavou. Ainsi que Steeve Nzegho Dieko, l'ex-secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) qui, contrairement aux autres, avait d'abord été assigné à résidence, a-t-on appris.

Toutes ces personnes sont poursuivies pour présomption de faux et usage de faux, détournement de fonds publics, complicité de détournement, corruption active, blanchiment de capitaux, concussion, association de malfaiteurs, non-respect des procédures de passation des marchés publics et non-exécution des marchés publics. Selon certaines indiscrétions, les motifs semblent avérés pour un bon nombre d'accusés. En revanche, d'autres pourraient bénéficier de circonstances atténuantes, en raison du peu de poids des griefs à leur encontre.

En attendant le déroulement des audiences, l'opinion se demande déjà ce qu'il en sera ensuite, en cas de condamnation. La justice gabonaise pourrait-elle décider par exemple de la saisie de leurs biens se trouvant sur le territoire national ?

 

random pub

Chaine WhatsApp L'Union
Publicom
Carnet Rose
Logo