Le sport gabonais est en pleine tourmente. La débâcle de l’équipe féminine des moins de 17 ans, qui a perdu 1-12 contre l'Afrique du Sud lors des éliminatoires pour le Mondial, illustre une réalité désolante. Ce match, qui s'est joué à Franceville, a non seulement été un désastre sur le terrain, mais il a également terni l'image du football gabonais, devenu la risée des réseaux sociaux et du continent africain. Les filles, épuisées et blessées, ont été contraintes de jeter l'éponge en seconde période, un symbole d’un sport national en déliquescence.
Sans championnat structuré, comment espérer de bons résultats ? La situation est d’autant plus préoccupante que le National-Foot est en danger, avec des clubs asphyxiés financièrement. Les répercussions de cette défaite sont lourdes, tant sportivement que moralement. Les jeunes talents, qui devraient être encouragés et soutenus, se retrouvent face à un mur de désillusion. Les débats autour du sport au Gabon sont souvent polarisés, mais il est clair que l'union fait la force, et que le désordre qui règne au sein des diverses fédérations n'aide en rien.
Le ministère des Sports semble observer ce naufrage avec une passivité déconcertante. Pendant que les responsables du Comité national olympique se querellent, le sport gabonais s'enlise. Les tensions au sein du basketball, marquées par des élections controversées, ne font qu’aggraver la situation. Les échecs successifs des équipes nationales, comme la défaite 1-5 contre le Maroc, montrent que le Gabon ne peut plus se permettre d'ignorer les problèmes structurels qui gangrènent le sport.
Il est temps de se poser la question : qui pourra sauver notre sport national ? Les Panthères du Gabon, qui devraient être des modèles, sont devenues des victimes d'un système défaillant. Le sport ne doit pas se résumer à un simple divertissement, mais doit être un vecteur de fierté et d'unité. Si aucune action n'est entreprise pour redresser la barre, le Gabon risque de perdre ce qui reste de son identité sportive.