Hommage de L'Union : "amputée de l'une de ses meilleures plumes"

C'est en 2008 que Josiane Christelle Mbang Nguéma "débarque" au quotidien L'Union fraîchement diplômée de l'École supérieure des arts et métiers (Esam) de Libreville. Tout de suite, elle se positionne comme une plume de valeur.

C'est donc tout naturellement qu'Olivier Ndembi, délégué du personnel, souligne dans son oraison funèbre que "la Rédaction se trouve amputée de sa dernière doyenne et de l'une de ces meilleures plumes féminine." Et quelle plume ! La rigueur dans l'écriture, la finesse dans le rendu. Et ce franc-parler qui lui aura valu beaucoup d'inimitiés !

Comment ne pas donc saluer "la mémoire d'une professionnelle rigoureuse et accomplie " ? Mais "la Josy", comme l'appelaient affectueusement certains, ce n'était pas qu'une "grande gueule". Elle était aussi très engagée. D'abord au sein de l'entreprise. Elle y aura lutté pour l'amélioration des conditions de vie des agents sous son manteau d'ancienne déléguée du personnel.

Avec son bâton de pèlerin elle avait entrepris, cette fois sous la bannière de son association, l'Union des femmes de la presse gabonaise (Ufepg), portée sur les fonts baptismaux en 2002, de promouvoir le leadership féminin dans les médias et les métiers de la communication (lire Josiane Mbang Nguema : pour que son combat ne soit pas vain !).

Elle n'avait donc pas terminé sa mission. Mais la grande faucheuse, encore elle, en a décidé autrement ! Aussi Olivier Ndembi espère-t-il que son héritage sera préservé et que ce pour quoi elle s'était battue fera l'objet d'une attention particulière.

"Ce sera assurément le meilleur hommage que nous, parents, collègues et amis, puissions lui rendre pour donner du sens à son passage sur cette terre" qui s'est refermée sur elle hier, 10 janvier 2025, au cimetière de Mindoube.