C'est inédit ! Jamais dans l'histoire du Comité national olympique du Gabon deux membres du Comité exécutif, qui plus est ses 2e et 3e vice-présidents, n'avaient démissionné. En effet, Édith Florida Biyoghe et Roland Moussavou ont décidé de ne plus poursuivre l'aventure entamée en juillet 2022 avec Crésant Pambo, élu à la tête du CNOG après le retrait de Léon-Louis Folquet.
Pis, tout au long de l'histoire de l'institution, le Comité exécutif, l'organe décisionnel, n'a jamais demandé au président de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour la normalisation du Comex du CNOG. Aujourd'hui c'est chose faite ! Et de quelle manière ?
" (...) Vous avez informé et fait acter la démission du 3e et 2e vice-présidents du Comité national olympique du Gabon au cours de la réunion du Comex qui a eu lieu le mercredi 4 décembre 2024. Ces actes de démission, conformes à l'article 15.1 alinéa A, mettent le Comex du CNOG en violation des articles 20.1, 20.2 et 20.4. Fort de ce qui précède, nous, membres du Comex demandons, conformément à l'article 18.3 des statuts du CNOG, la convocation d'une Assemblée générale extraordinaire qui aura lieu le 20 janvier au siège du CNOG, afin de statuer sur la normalisation urgente du Comex", indique le courrier signé des membres du Comex du CNOG parvenu à notre Rédaction.
Qu'est-ce à dire ? "L'article 20.4 indique clairement que le Comex doit inclure dans sa composition au moins 30 % de femmes, incluant au moins deux des cinq postes de vice-présidents. Or, avec la démission de la 2e vice-présidente, il y a désormais moins de deux femmes VP et moins de 30 % du Comex. Par conséquent, comme il s'agit d'une élection par liste, il faudra refaire le Comex. D'où l'appel à l'AG extraordinaire. Il appartiendra donc aux présidents de fédérations de décider de la forme à donner. Est-ce refaire l'élection ou changer tout simplement les deux démissionnaires ?", fait savoir une source proche du CNOG.
Les regards sont donc tournés vers les présidents de fédérations qui décideront de la suite à donner à cette affaire qui prouve à suffisance qu'il y a un vrai malaise au sein du Comité national olympique du Gabon.