Le 19 décembre 2024 restera gravé dans les mémoires comme une date charnière pour le Gabon. En effet, devant une foule enthousiaste à la place de la Libération, le chef de l'État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a promulgué la Constitution nouvellement adoptée par le peuple gabonais, avec un soutien impressionnant de 91,64 % lors du référendum du 16 novembre. Cet acte solennel symbolise non seulement l'officialisation du texte dans l'ordonnancement juridique du pays, mais aussi le début d'une nouvelle ère avec l'instauration de la Ve République.
Le général Oligui a précisé que la Constitution entrerait pleinement en vigueur après les prochaines élections présidentielles, bien que certaines de ses dispositions, notamment celles relatives à l'élection du président, prennent effet immédiatement. Ce texte fait suite aux précédentes constitutions du Gabon, en date de 1959, 1960, 1961 et 1991, chacune marquant des étapes significatives dans l'évolution politique du pays. Aujourd'hui, le Gabon amorce une rupture avec un passé souvent critiqué pour son incapacité à servir les intérêts du plus grand nombre.
La promulgation de la nouvelle loi fondamentale suscite un grand espoir au sein de la population, désireuse de prendre en main son destin et de promouvoir son identité culturelle. Le président a souligné que cette Constitution est le reflet des aspirations des Gabonais, visant à établir un État de droit et à garantir les libertés fondamentales, tout en favorisant l'égalité devant la loi. Elle promet également d'encadrer une politique internationale qui protège les intérêts du Gabon tout en respectant les engagements internationaux.
Ce moment historique est le fruit d'un processus démocratique rigoureux. Depuis l'appel à contributions jusqu'au Dialogue national inclusif, en passant par l'élaboration d'un avant-projet par un comité constitutionnel, chaque étape a été marquée par la participation active des citoyens. Le président a exprimé sa satisfaction quant à ce processus transparent et inclusif, qui a permis à chaque Gabonais de défendre ses idées dans un climat apaisé.
Dans son discours, il a rendu hommage à tous ceux qui ont sacrifié leur liberté, voire leur vie, pour un Gabon plus démocratique, affirmant que leur combat n'aura pas été vain. Ce moment est une étape décisive vers le retour à l'ordre constitutionnel, une promesse d'un avenir meilleur pour le peuple gabonais.
Ainsi, le 19 décembre 2024 ne marque pas seulement l'adoption d'une nouvelle Constitution, mais le début d'une ère de renaissance et d'espoir pour la nation gabonaise. Le peuple attend désormais avec impatience les prochaines élections, qui seront le véritable test de cette nouvelle fondation démocratique.