La tenue du référendum du 16 novembre dernier a plongé RÉAGIR (Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction) dans une tourmente interne. Alors que le président intérimaire, Guy Roger Aurat Reteno, avait été désigné par François Ndong Obiang, des dissensions ont rapidement émergé.
La nomination de Persis Lionnel Essono Ondo comme nouvel intérimaire du vice-président de l'Assemblée nationale a aggravé les tensions. Cette décision unilatérale a été perçue comme arbitraire par les partisans de Reteno, qui dénoncent une violation des statuts du parti.
Les divergences ne s’arrêtent pas là. La position à adopter lors du référendum a également suscité des débats houleux : Ndong Obiang et son groupe soutiennent clairement le "oui", tandis que Jean-Valentin Leyama, secrétaire exécutif, défend le "non". Ce climat de division s’est intensifié, rendant la cohésion du parti de plus en plus fragile.
Le 11 novembre, une note émanant du Bureau exécutif a encore alimenté les tensions, marquant un tournant décisif dans la lutte pour le leadership au sein de RÉAGIR. Ainsi, ce scrutin, au-delà de son enjeu démocratique, s'est transformé en un révélateur des fractures internes d'un parti qui peine à se réinventer dans un contexte politique incertain.