À Port-Gentil et dans d'autres localités certainement, l'on n'est pas sorti de l'auberge en matière de lutte contre la vie chère, malgré les efforts des pouvoirs publics en la matière. Hier le ciment et autres matériaux de construction (fers à béton, sable, gravier...), aujourd'hui c'est au tour des produits de consommation courante, essentiellement alimentaires, de donner le tournis aux consommateurs de la cité pétrolière.
Le cas de l'oignon. Un légume très prisé en ce qu'il relève la saveur des mets. Tout comme on lui attribue des vertus au plan sanitaire. En effet, depuis quelques semaines, l'oignon se fait rare chez les grossistes et les détaillants.
Conséquence : la demande étant devenue plus forte que l'offre, les prix flambent. Il faut débourser au bas mot 500 francs pour acheter une boule d'oignon. Un tas de 4 oignons moyens se vend à 2 000 francs. "Inconcevable pour un pays dont la forêt couvre la plus grande superficie, et où le climat est favorable à l'agriculture", relève, pour le déplorer, une compatriote, dépitée devant la marchandise.
C'est d'autant plus vrai que les quantités disponibles sur le marché sont importées. "Il faut que les autorités du moment, qui manifestent une réelle volonté de restaurer la dignité des Gabonais, mettent tout en œuvre pour tendre réellement vers l'autosuffisance alimentaire, qui est jusque-là un simple slogan", a ajouté notre interlocutrice. Non sans signaler aussi la hausse du prix du citron...