PDG : Alain-Claude Bilie- By-Nze quitte la barque

Le divorce est finalement consommé entre le Parti démocratique gabonais (PDG) et Alain-Claude Bilie- By-Nze. Ce dernier a officialisé, jeudi dernier, sa démission de cette formation politique par acte d'huissier établi par l'étude de Me Albert Abessolo Mezui.

Du côté de Louis, assure-t-on, la notification de ce départ, pour cause de procédures inhérentes au fonctionnement du PDG, a été dirigée vers la Fédération à laquelle appartenait le désormais ancien membre du Comité permanent du Bureau politique. À charge pour elle, par la suite, de la remonter suivant la voie hiérarchique indiquée. En tout cas, cette démission ne surprend véritablement pas les observateurs de la vie politique nationale.

D’autant plus que depuis l'avènement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l'ancien Premier ministre s'était démarqué des autres membres du secrétariat provisoire en dénonçant, entre autres, le positionnement du PDG par rapport au nouveau régime. Ce qui l'avait conduit à démissionner de ses responsabilités de 2e vice-président du PDG en avril dernier. Cultivant et entretenant sa différence par rapport à ses désormais "anciens Camarades", lors de la campagne du référendum du 16 novembre dernier, au sein de la plateforme "Ensemble pour le Gabon", il a milité pour le ''Non''.

Une prise de position assortie d’un certain nombre de dénonciations de la gouvernance actuelle. En tout état de cause, c'est la fin d'une union qui n'aura jamais revêtu, au final, les contours d'une idylle. Tant le natif de Ntang-Louli a pâti, dès son arrivée au PDG, "d'un délit de non- Pdgiste sincère et convaincu" sur fond de suspicion de son "ambition et opportunisme politique". Un "désamour originel" qui ne l'aura pas pour autant empêché de se faire élire au palais Léon- Mba sous la bannière du PDG et d'en être l'une des principales figures de ces quatorze dernières années.