Le processus d'adoption de la nouvelle Loi fondamentale semble loin d'être achevé. Malgré l'annonce des résultats provisoires par le ministre de l'Intérieur, Hermann Immongault, la situation s'embrouille avec l'intervention de six compatriotes : Alain Fredy Ogouliguende, Luc Bengone Nsi, Bouassa Mapangou, Serges Christian Nguema, Jean-François Mba et Victor Mouang Mbading. Ces derniers ont décidé de porter l'affaire devant la Cour constitutionnelle pour contester la légitimité du scrutin qui s'est tenu samedi dernier.
Dans leur requête, les requérants dénoncent le vote comme "illégal et anticonstitutionnel", mettant en avant que le référendum a été organisé par un gouvernement considéré comme illégitime. Ce gouvernement a vu le jour suite au coup de force du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), juste après les résultats de la dernière élection présidentielle.
Les arguments juridiques avancés par les requérants sont solides. Ils se réfèrent à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, qui stipule que la prise de pouvoir par la force est un crime. En outre, ils soulignent que la Constitution actuelle précise qu'un référendum ne peut être organisé que par un président élu.
Face à cette situation, les requérants demandent l'annulation pure et simple du référendum, insistant sur le fait qu'une réforme constitutionnelle doit être menée de manière inclusive et démocratique, avec la participation effective du peuple. La balle est désormais dans le camp des juges constitutionnels, qui devront trancher sur cette question cruciale et redéfinir les contours de la légitimité politique dans le pays.