Le 11 novembre dernier, devant la mairie du 17e arrondissement de Paris, une cérémonie vibrante d'émotion a eu lieu en hommage à Georges Duckson, un héros de la Résistance française. Ce moment fort a été orchestré par l'association des professeurs d'histoire et géographie des Gabonais de France, qui a voulu mettre en lumière le parcours exceptionnel de cet homme, né en 1923 à Port-Gentil. Duckson, surnommé le "Lion Noir du XVIIe", a marqué l'histoire par son engagement héroïque durant la seconde guerre mondiale.
À seulement 17 ans, il s'engage dans l'armée française, suivant les traces de son père, ancien combattant de la première guerre mondiale. Capturé en 1940 lors de la débâcle, il endure trois années de captivité en Allemagne, multipliant les tentatives d'évasion. En 1943, il réussit à rejoindre Paris, où il se distingue lors de l'insurrection de 1944. Sa bravoure lors de la prise de la mairie du XVIIe arrondissement, notamment sur le boulevard des Batignolles, lui vaut le respect de ses camarades et une promotion au grade de sous-lieutenant des Forces françaises de l'intérieur (FFI).
Le point d'orgue de sa carrière reste sa participation au défilé de la Libération le 26 août 1944, aux côtés du général de Gaulle. Pourtant, sa victoire est ternie par son exclusion du cortège, victime d'un système qui effaçait les soldats d'origine coloniale. Tragiquement, Duckson est assassiné à l'âge de 22 ans, dans des circonstances mystérieuses, laissant derrière lui un héritage de courage et de sacrifice.
Max Alexandre Lemami, président de l'association, rappelle à quel point il est crucial de se souvenir de Georges Duckson. Son destin illustre non seulement la lutte des soldats gabonais, mais également leur contribution à la grande histoire de France et à la résistance contre le fascisme. Cet hommage résonne comme un appel à la mémoire collective, un devoir de reconnaissance envers ceux qui ont combattu pour la liberté et la justice.