Le Roi Béni, de son nom d'état civil Ted Willy Alimbi Ognalagha, et son complice présumé, Jerry Mouele, ont été écroués hier soir à la prison centrale de Libreville après une longue instruction devant le tribunal de première instance.
Les deux hommes, accusés de plusieurs braquages à main armée visant des personnalités gabonaises de haut rang, ont été placés sous mandat de dépôt vers 21h30, selon une source judiciaire proche du dossier.
Trois autres individus, soupçonnés d’avoir hébergé Jerry Mouele pendant sa cavale, ont également été incarcérés pour complicité.
D’après les informations obtenues auprès des sources policières, Le Roi Béni et Jerry Mouele seraient à la tête d’une organisation mafieuse spécialisée dans les attaques à domicile, notamment dans la commune d’Akanda. Leurs cibles ? Des figures politiques et administratives influentes, dont l’ancien président Ali Bongo Ondimba et son ex-directeur de cabinet, Maixent Accrombessi.
Interrogé, Jerry Mouele a désigné le Roi Béni comme le cerveau du groupe, affirmant que ce dernier recrutait certains de ses acolytes au Cameroun. Plus inquiétant encore, des hommes de corps égarés auraient fourni des armes à feu pour faciliter leurs opérations. Des faits que le Roi Béni a partiellement reconnu. Niant d'autres.
Selon des sources concordantes, ces soldats impliqués ont déjà été arrêtés et remis à leur hiérarchie pour des sanctions disciplinaires.
Le Roi Béni et Jerry Mouele ne sont pas des novices en matière de criminalité. Tous deux ont déjà purgé des peines pour des faits similaires, ce qui pourrait aggraver leur condamnation cette fois-ci. Le Code pénal gabonais prévoit des sanctions sévères pour les crimes armés, surtout en cas de récidive.
Après plusieurs heures d’audition, le juge d’instruction a estimé que les preuves accumulées, indices matériels et aveux partiels justifiaient leur détention provisoire en attendant leur procès. Les trois complices arrêtés pour avoir caché Jerry Mouele pendant plus d’un mois encourent, eux aussi, de lourdes peines.
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