La campagne référendaire lancée le 6 novembre dernier, prend les allures d'une campagne présidentielle. Les panneaux publicitaires, ornés de l’effigie de Brice Clotaire Oligui Nguema, sont partout omniprésents et créent une atmosphère presque électorale. Laquelle soulève des interrogations sur la nature même de ce référendum et son lien avec la transition politique en cours. Sarcasme !
Tenez-vous bien, des artistes tels que Ndong Mboula, Amandine et Princesse 12 se sont engagés dans cette dynamique en composant des chansons célébrant le président de la Transition. Ces œuvres, diffusées lors des meetings des partisans du "Oui", renforcent l'idée que la constitution proposée est indissociable de la figure d'Oligui Nguema. Cette personnalisation de la campagne semble occulter le véritable enjeu du référendum : le contenu même de la Constitution.
Des acteurs de la société civile, comme Pierre Mintsa, sont tombés à pieds joints dans ce piège. Ils jouent également un rôle clé dans cette dynamique. Dans une déclaration récente, celui-ci a énuméré les actions du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), telles que le paiement des rappels et la mise en œuvre de projets sociaux comme "Un jeune, un Taxi". Des initiatives présentées par le syndicaliste comme des justifications pour soutenir le "Oui" au référendum. Ce qui laisse planer un doute sur l'objectivité des débats.
Cette personnalisation du référendum soulève des inquiétudes quant à l’objectivité du processus. Les électeurs sont-ils réellement en mesure de se prononcer sur le texte constitutionnel, ou sont-ils influencés par une campagne qui valorise avant tout la figure du président Brice Clotaire Oligui Nguema ? La distinction de la frontière entre le soutien à un personne et l'adhésion à un projet politique devient floue. Et les enjeux de fond risquent d'être éclipsés par des considérations personnelles.
Puisse la campagne référendaire qui s'achève dans quelques heures, apporter des éclaircissements aux citoyens invités à valider ce projet de Constitution. Cette Loi fondamentale ne devant pas être vue comme un simple reflet de la popularité d'une personne, mais comme un socle pour l’avenir démocratique du pays. La responsabilité de chacun est de s'engager pour préserver l'intégrité du processus référendaire et d'assurer une véritable avancée pour la démocratie.
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