Ce coup de filet des Officiers de police judiciaire (OPJ) n’est qu’une infime partie d’un phénomène plus vaste, qui sévit dans les lycées, universités et au-delà, impliquant parfois des mineurs et diverses catégories de personnes vulnérables. Selon les enquêteurs, ce réseau compte près de 13 300 membres répartis dans une cinquantaine de groupes, supervisés par 66 administrateurs, témoignant de l’ampleur alarmante de ce fléau.
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En effet, en dépit des nombreuses actions déjà entreprises par les pouvoirs publics dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, celui-ci perdure et se développe avec des ramifications à l’intérieur du pays. Ainsi, des causes structurelles sont-elles évoquées pour justifier l'existence de ces pratiques perverses dans un contexte économique difficile caractérisé par le chômage, la précarité, la fragmentation sociale et les problèmes familiaux.
Et pour de nombreuses jeunes femmes, cette activité représente une échappatoire face à une situation économique parfois insoutenable. Aussi disent-elles y avoir recours, en vue d'assurer leur survie et subvenir aux besoins de leurs enfants ou encore faire face aux frais médicaux.
Sauf que ce mode de survie n'est pas sans conséquences. D'autant que les femmes exposées courent un risque élevé de violences, de maladies sexuellement transmissibles ainsi que de stigmatisation sociale et d’éventuelles poursuites judiciaires.
Ce cycle vient donc alimenter un cercle vicieux qui fragilise davantage la jeunesse. Il est urgent que les pouvoirs publics intensifient leur lutte contre ce phénomène. Au-delà des opérations ponctuelles, une approche globale mêlant prévention, accompagnement social et actions économiques est nécessaire pour enrayer ce mal qui cause tant de souffrances et de victimes dans notre société.
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