Alain-Claude Bilie- By-Nze, président de la plateforme "Ensemble pour le Gabon", a animé une conférence de presse hier dans une structure hôtelière du quartier London dans le 4e arrondissement de la commune de Libreville. À quelques jours du scrutin référendaire prévu samedi prochain, le partisan du "Non" à l'adoption du projet de Constitution gabonaise tenait à clarifier certains points de la campagne du référendum qu'il considère comme marquée par de nombreux dysfonctionnements.
Avant d'aborder les raisons principales qui motivent son appel à rejeter par un vote massif le projet de constitution gabonaise, qu'il juge mortifère. Depuis le lancement de la campagne du référendum, le 6 novembre dernier, le président de la plateforme "Ensemble pour le Gabon", dit faire un constat très douloureux du déroulement de cette étape cruciale du scrutin référendaire. Il déplore, entre autres, "le fait que nos compatriotes n'aient pas à leur disposition le projet de Constitution pour lequel ils sont appelés à voter.
Les conditions d'un débat démocratique ouvert qui n'ont pas été retenues ; la disproportion inouïe des moyens de l'État alloués à la campagne du "Oui", l'inégalité d'accès aux médias publics entre les camps du "Oui" et du "Non"..." Alors que les populations sont appelées à voter ce 16 novembre pour choisir non pas un candidat mais la Loi fondamentale qui doit régir le fondement de notre pays, Alain-Claude Bilie-By-Nze qualifie de "manipulateur" le camp adverse et de "mensongère" la campagne référendaire actuelle.
Par ailleurs, le président de la plateforme " Ensemble pour le Gabon" a réaffirmé son choix pour le "Non" au projet de Constitution qui, selon lui, présente des zones d'ombre. "Le préambule de la Constitution est un fourre-tout indigeste qui renie notre histoire démocratique et enterre les acquis de la Conférence nationale. La Constitution qui est soumise manque de colonne vertébrale. Ses dispositions ne traduisent pas lisiblement la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Aussi porte-t-elle un régime présidentialiste", a-t-il encore dénoncé.