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Société & Culture

Grève générale illimitée des employés de l'ANPN : les éco-gardes en colère

Les agents de l'Agence Nationale des Parcs Nationaux entament une grève générale illimitée © DR

Les agents de l'Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) du Gabon ont entamé une grève générale illimitée, hier lundi. Un mouvement de protestation marqué par la colère et la frustration. Depuis quatre ans, les demandes répétées des éco-gardes pour améliorer leurs conditions de vie et de travail restent sans réponse concrète, malgré des discussions engagées avec la direction de l'ANPN. Dans un contexte où les retards de salaires s'accumulent et où les conditions de travail se dégradent, les éco-gardes ont décidé de faire entendre leur voix.

Les agents de l'ANPN, chargés de la protection de la biodiversité dans les parcs nationaux du Gabon, dénoncent des conditions de vie jugées inacceptables. Pour certains employés, le paiement des salaires accuse un retard de près de trois mois, une situation particulièrement délicate pour ceux qui risquent leur vie dans des zones reculées et parfois dangereuses. En plus des retards de rémunération, les grévistes pointent l'absence de primes de risque et d'une couverture médicale complémentaire. "Nous évoluons dans des environnements hostiles et isolés sans les protections nécessaires", explique le secrétaire général adjoint du syndicat national des éco-gardes du Gabon, Hugues Stéphane Ekome Ekome.

Face à cette situation, les éco-gardes ont opté pour une mobilisation radicale : barricadant les locaux de l'ANPN pour empêcher toute activité, ils affichent une détermination sans faille. "Nous ne reprendrons le travail que si nos demandes sont satisfaites", affirme Ekom Ekom, ajoutant que les grévistes bénéficient du soutien de leurs collègues répartis dans les différents parcs nationaux du pays.

Cette grève révèle un malaise profond au sein de l'ANPN et soulève des questions cruciales sur les conditions de travail des agents chargés de protéger l'écosystème du Gabon. Face au blocage, les syndicats en appellent désormais à une intervention présidentielle pour débloquer la situation et répondre aux revendications. Dans l'attente d'une solution, les parcs nationaux sont fermés aux missions, laissant planer l'incertitude sur l'issue de cette crise.

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