Vendredi dernier, lors d'un séjour dans le chef-lieu de la province de l’Ogooué-Lolo, le député Jean-Valentin Leyama a marqué la campagne référendaire par un discours percutant, appelant les électeurs à rejeter le projet de Constitution. Face à des journalistes, il a critiqué sans détour des dispositions qu'il juge dangereuses, notamment le "recul démocratique" et la "légitimation des coups d'État". Leyama a également dénoncé la concentration des pouvoirs entre les mains d'un seul homme et l'amnistie accordée aux acteurs des événements récents, allant du 29 août 2023 à l'investiture du président de la Transition.
Pour lui, ces mesures, en particulier au regard de l'histoire politique du Gabon, ne laissent rien présager de bon. "Nous allons confier presque totalement le destin de notre pays à un mortel. C'est un risque énorme, au vu des dérives que nous avons connues et déplorées", a-t-il déclaré avec une inquiétude palpable.
Leyama n'a pas caché son pessimisme quant à l'issue du scrutin prévu le 16 novembre, soulignant les moyens logistiques et financiers déployés par ceux qu'il appelle les "pourfendeurs" du non. Sa prise de parole souligne la détermination des partisans du "non" à défendre leur position, bien que leur voix semble étouffée dans la campagne actuelle.
Il a remarqué l'absence notoire de ses soutiens sur le terrain depuis le début officiel de la campagne référendaire, le 6 novembre. Cette situation soulève des questions sur la mobilisation des opposants à cette réforme constitutionnelle, alors que la date du référendum approche rapidement. Le député Leyama reste ferme dans ses convictions, persuadé que le peuple gabonais doit préserver ses droits et éviter de se laisser entraîner vers une concentration des pouvoirs qui pourrait menacer l'avenir du pays.
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