Du 29 au 31 juillet 2025, s'est tenue à Libreville, une réunion stratégique régionale des acteurs de l'application de la loi et des procureurs spécialisés en matière de traite des personnes et trafic illicite des migrants des pays situés le long des routes maritimes et terrestres du Togo au Gabon. La cérémonie d'hier, dans un hôtel de la place, a mis un terme à cette rencontre de trois jours qui a débouché sur plusieurs recommandations.
C'était en présence des experts du Gabon, Togo, Bénin, Nigeria, Cameroun, Congo et Guinée équatoriale. Et des représentants des Organismes internationaux comme l'Office des Nations unies contre le crime et la drogue (Onudc), l’Unicef, Interpol, l’OIM, etc.
Au titre de ces recommandations, citons : la mise en place d'un dispositif national en vue d'une meilleure protection des victimes et des témoins ; l'autorisation donnée à chaque État d'utiliser des documents d'identification biométriques ; le renforcement des capacités des agents d'immigration dans le profilage des voyageurs (sécurité de l'immigration), etc.
Les autres recommandations, a-t-on dit, seront compilées dans un rapport qui sera transmis aux dirigeants des pays représentés à cette grande rencontre. Au nom du ministre de la Justice, garde des Sceaux, la directrice générale des Droits de l'Homme, Edna Paola Biyogou, a remercié les experts réunis pour la qualité de leur apport.
Pour rappel, les problématiques débattues portaient sur la gestion du trafic des êtres humains et des migrations illicites, la traite des personnes étant considérée comme un crime par la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples ou "Charte de palenque". De même que sur les mécanismes à mettre en oeuvre pour le renforcement de la coopération régionale et internationale. Sur l'échange des informations opérationnelles pour des actions de prévention et des poursuites visant à lutter contre la traite des êtres humains. De même que sur les réseaux de trafic de migrants le long des routes terrestres et maritimes en partant du Togo jusqu'au Gabon.
"Nous avons abordé plusieurs thématiques tels le cadre juridique, les outils de prévention, les outils de réponse, la lutte contre les criminalités, la sécurité et l'immigration. Et c'est sur ces différentes thématiques que nous avons adopté des recommandations qui doivent être mises en application pour asseoir une meilleure coopération entre les pays présents", a indiqué Seny Roger Yao, spécialiste de la prévention du crime et de la justice pénale, représentant de l'Onudc.
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