Humiliée par son enseignant, une élève de 14 ans du lycée d'application Nelson Mandela tente de se suicider

Mercredi dernier, un cours d'anglais a tourné au drame au sein du Lycée d'application Nelson Mandela. Une élève de 14 ans, inscrite en 1ère A1 A, a tenté de se suicider en ingérant des comprimés, suite à une humiliation publique infligée par son enseignant. Selon des témoignages, la jeune fille, cherchant à comprendre le cours, avait posé de nombreuses questions. Son intérêt pour l'apprentissage, au lieu d'être encouragé, a été perçu comme une source d'agacement par le professeur, qui a réagi de manière disproportionnée.

Après avoir été exclue du cours, la mère de l'élève, soucieuse de la situation, a pris l'initiative de rencontrer le professeur pour plaider la cause de sa fille. Ce dialogue semblait avoir apaisé les tensions, mais le lendemain, l'enseignant a orchestré une scène humiliant l'élève devant ses camarades. En présence du chef de classe et de ses adjoints, il l'a "intronisée" de manière dégradante, lui attribuant des qualificatifs insultants tels que "la plus impolie" et "la plus ridicule".

La pression de cette humiliation a pesé lourdement sur les épaules de la jeune fille. En rentrant chez elle, elle a partagé son expérience avec sa mère, exprimant un sentiment de désespoir profond. Les mots du professeur sont devenus pour elle un fardeau insupportable. Dans un acte tragique de désespoir, elle a décidé de s'isoler et de mettre fin à ses jours.

Heureusement, sa mère a réagi rapidement, et l'élève a été transportée d'urgence à l'hôpital où elle a été placée en réanimation. Ce drame a suscité une vive émotion au sein de la communauté scolaire et au-delà. La mère, bouleversée, s'est rendue le lendemain au lycée pour alerter les responsables de la situation. Les autorités éducatives ont pris des mesures contre l'enseignant, qui a été sanctionné pour son comportement.

Cet incident tragique met en lumière un problème alarmant de harcèlement scolaire et de la responsabilité des enseignants dans la formation d'un environnement d'apprentissage sain. La ministre de l'Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, aurait été informée des faits et pourrait envisager des actions pour prévenir de tels incidents à l'avenir.

Ce fait divers rappelle à tous l'importance cruciale de protéger les élèves et de promouvoir un climat scolaire respectueux et bienveillant. Le soutien psychologique et la sensibilisation au harcèlement doivent devenir des priorités au sein des établissements scolaires, afin d'éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.