Franceville : le fichier des agents publics au peigne fin

Le 25 octobre dernier, plusieurs fonctionnaires (toutes administrations confondues) ont constaté que leurs salaires n'étaient pas virés dans leurs comptes bancaires. Ils étaient mis sous bons de caisse, pour dénicher les cas de “fonctionnaires fantômes”. Pour éviter le déplacement des enseignants vers Libreville ce qui aurait eu comme conséquence l’arrêt momentané des cours, la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclerq, a ordonné la distribution des bons de caisses dans les chefs-lieux de province.

À Franceville, chef-lieu du Haut-Ogooué, la distribution de bons de caisse a débuté le 28 octobre 2024 au Lycée technique Agathe-Obendze. Elle était pilotée par le directeur central des ressources humaines (DCRH) de l’Éducation nationale, Armand Loïc Ngomo Mouketou. Au regard du flux d’enseignants (près de 500), la distribution a pris du temps. Le premier jour était réservé aux agents de la Direction d’académie provinciale (DAP), aux circonscriptions et aux écoles primaires et secondaires de Franceville. Un programme a été établi pour les autres départements, qui seront servis au même endroit.

Selon le DCRH, l’opération, mal appréhendée par les agents de l’État faute de communication officielle, est une opération d’assainissement et d’actualisation du fichier des agents publics. "Nous avons des personnels qui sont en détachement. Des agents qui sont délégués spéciaux, ils ont la rémunération en tant qu’agent public et la rémunération en tant que délégué spécial. La double perception est punie par la loi. Ici, il ne s’agit pas d’un recensement", a-t-il précisé.