L'affaire Baltasar Ebang Engonga secoue la Guinée Équatoriale depuis la diffusion de plus de 400 sextapes, révélant des comportements inappropriés de la part de ce fils de haut responsable. Les vidéos, qui mettent en scène des relations sexuelles dans des bureaux ministériels et d'autres lieux publics, ont suscité un tollé et mis en lumière une problématique de moeurs au sein de l'administration.
Face à ce scandale, le vice-président Teddy Nguéma a annoncé, ce lundi 4 novembre, des sanctions immédiates à l'encontre des fonctionnaires impliqués dans de tels actes. "Nous allons procéder à la suspension de tous les fonctionnaires ayant eu des relations sexuelles dans les bureaux des ministères. Ces comportements constituent une violation flagrante du Code de conduite et de la loi sur l'éthique publique", a-t-il déclaré sur X (anciennement Twitter).
Cette décision s'inscrit dans une démarche de tolérance zéro envers les abus de pouvoir et l'irresponsabilité au sein de la fonction publique. Teodoro Nguéma Obiang Mengue, fils du président, a également exprimé son soutien à ces mesures, affirmant que "l’éthique et le respect sont fondamentaux dans notre administration". Il a souligné que ces comportements nuisent à la confiance des citoyens envers leurs dirigeants et que la responsabilité doit être au cœur de leur action.
Les vidéos, qui circulent sur les réseaux sociaux depuis 48 heures, montrent des scènes choquantes et ont déjà entraîné une onde de choc parmi les citoyens. Parmi les partenaires sexuels de Baltasar se trouvent des femmes mariées et des personnalités proches du pouvoir, aggravant la situation. Cette situation met en lumière non seulement un problème de moralité, mais aussi un questionnement sur l'état de la gouvernance en Guinée Équatoriale.
Les sanctions prévues pourraient avoir des conséquences larges, touchant non seulement les fonctionnaires directement impliqués, mais également l'image de l'État et la confiance du public. Plusieurs observateurs politiques estiment que cette affaire pourrait être un tournant pour la transparence et l'éthique au sein des institutions du pays.
Alors que le gouvernement s'efforce de redorer son blason, les citoyens restent sceptiques quant à l'impact réel de ces mesures. Dans un contexte où la corruption et les abus sont souvent signalés, la volonté affichée des dirigeants d'agir pourrait être perçue comme une tentative de diversion face à des problèmes plus profonds.
La Guinée Équatoriale, déjà marquée par des critiques sur sa gouvernance, se retrouve à un carrefour. Les réactions des internautes et des citoyens seront déterminantes pour savoir si ces sanctions auront un effet dissuasif ou si elles ne seront qu'un simple coup d'épée dans l'eau dans un environnement où l'impunité a souvent prévalu. La suite de cette affaire pourrait bien redéfinir les contours de l'éthique publique dans le pays.