Placé sous mandat de dépôt, depuis le 28 juillet 2017, pour crime de meurtre au cours d'une bagarre dans un campement, Pierre Mweyaga, un Gabonais de 40 ans, a été jugé le matin de vendredi dernier, par la Cour d'appel judiciaire de Port-Gentil, siégeant en session criminelle ordinaire. Un crime pour lequel il a été acquitté, alors que le Ministère public avait requis 30 ans de réclusion criminelle.
Les faits.
Le 3 décembre 2013, au village Atongowanga, dans le département d'Etimboué, la disparition de Guy Pambo est signalée à la brigade de gendarmerie d'Omboué. Les recherches entreprises par les pandores pour le retrouver demeurent infructueuses. Mais le 29 novembre 2016, le frère cadet du disparu et un autre villageois entreprennent une partie de chasse au cours de laquelle ils découvrent un crâne et des ossements humains, un sac de riz vide, une machette et l'étui d'un couteau. Informée, la soeur cadette du disparu dépose alors une plainte au parquet de la République près du tribunal de première instance de Port-Gentil.
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Aussi, l'enquête diligentée par la brigade de gendarmerie de la ville d'Omboué aboutit à l'interpellation de Pierre Mwegaya. À la faveur de l'instruction à la barre, l'accusé maintiendra l'entièreté de ses déclarations tout au long de la procédure, notamment le fait de ne pas être l'auteur de la mort de sieur Guy Pambo. Ce qui n'a pas empêché le Ministère public, à travers l'avocat général Wilfrid Armel Boulé, de requérir la culpabilité de Pierre Mwegaya, ainsi que sa condamnation à 30 ans de prison et à une amende de 10 millions de francs.
Commis à la défense de l'accusé, Me Élie Missou a, quant à lui, plaidé à titre principal son acquittement, et à titre subsidiaire et infiniment subsidiaire, son acquittement au bénéfice du doute. Une requête à laquelle la Cour a répondu favorablement, en déclarant Pierre Mwegaya non coupable de crime de meurtre, avant de prononcer son acquittement.
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