Tourisme : entre stagnation et perte de vitesse

Se classant à la 119 place à l’échelle mondiale en 2017 et absent du top 25 africainen 2023, le Gabon continue de perdre du terrain sur le plan touristique. Présenté comme une destination privilégiée avec un riche patrimoine culturel et environnemental, notre pays continue à connaître toutes les peines du monde pour faire décoller ce secteur pourvoyeur d’emplois et stratégique pour l’économie nationale.

Ce n’est un secret pour personne, les stations balnéaires du Gabon sont prisées par plus d’un vacancier. Mais faute d'une réelle politique d’attractivité et de mise en valeur des potentialités, ces lieux sont sous-exploités. En effet, aux différentes portes d’entrée de notre pays (aéroports, ports, frontières terrestres), la valorisation du tourisme local est à peine visible.

Tenez par exemple, à l’aéroport international Léon-Mba, le bureau de l’Agence gabonaise de développement et de promotion du tourisme et de l’hôtellerie (Agatour) est aux abonnés absents. Impossible d’avoir un agent pour obtenir les informations nécessaires. Pis, les seules affiches promotionnelles sont celles des grandes maisons de téléphonie mobile et de transport.

Si les efforts déployés par le ministère du Tourisme ont permis de mettre en valeur plusieurs sites touristiques inconnus du grand public, l’État gagnerait à mettre en place une organisation qui tienne compte de tous les secteurs, de sorte à mieux intéresser les populations locales.

" Le problème au Gabon c'est que le tourisme est très cher. Les Gabonais des bas quartiers ne pourront jamais s’offrir de plaisir avec ces tarifs. Il faut qu’il y ait des prix attractifs pour que nous puissions faire le tour de notre pays ", s'indigne une internaute. À l’heure de la Transition, les autorités devraient mettre le pied sur l’accélérateur pour permettre à ce secteur de prendre de l'envol.