Dans sa récente communication, le Collectif des candidats recalés, par l’intermédiaire de son Coordinateur et porte-parole, Juldas Stévince Biwagou, a exprimé son indignation face aux résultats du dernier concours d’entrée à l’École Nationale d’Administration (ENA). Selon eux, ce concours, qui aurait dû être un vecteur d’intégrité et de mérite, a été entaché par une organisation défaillante et des pratiques douteuses.
« Les conditions objectives d’organisation du concours n’ont pas été réunies. Toutes les personnes à la charge de l’organisation dudit concours n’ont pas fait preuve de transparence, de neutralité, d’intégrité et de mérite », a fermement dénoncé le Collectif. Ce dernier souligne que dans le cadre de la transition politique actuelle au Gabon, il est crucial de respecter des valeurs fondamentales telles que le patriotisme, la loyauté, et la justice. Cependant, ils estiment que ces principes ont été bafoués lors de ce concours.
Les récriminations du Collectif se fondent sur des incohérences flagrantes dans les résultats. Eric Nzué, membre du Collectif, a mis en lumière une anomalie particulièrement préoccupante : « Sur la liste des admis définitifs, nous avons constaté que trente-trois (33) candidats ont été déclarés admis, alors que seuls vingt-six (26) avaient obtenu une moyenne de 10 ou plus lors des épreuves du premier groupe. De plus, certains noms sur la liste des admis ne figuraient même pas parmi les admissibles », a-t-il révélé visiblement dépité.
Face à ces anomalies, le Collectif a pris l’initiative de saisir les autorités compétentes, notamment le Premier ministre de la transition et le Conseil d’Etat, par courriers envoyés les 14 et 15 octobre. Ils espèrent que leurs préoccupations seront prises en compte et que justice sera rendue. En attendant, le Collectif des recalés reste déterminé à explorer toutes les voies de recours légales possibles pour faire entendre leur voix.
Cette affaire soulève des questions essentielles sur la transparence des processus de sélection dans les institutions publiques, surtout en période de transition. Les candidats recalés ne réclament pas seulement leur admission, mais un véritable examen des pratiques de gestion des concours, afin d’assurer l’équité pour tous les postulants.
Ainsi, alors que le Gabon se trouve à un carrefour décisif de son histoire politique et institutionnelle, il est crucial que les valeurs de justice et d’intégrité soient mises en avant dans tous les domaines, y compris dans l’éducation et la formation des futurs hauts fonctionnaires. Le Collectif des candidats recalés à l’ENA constitue un exemple de la volonté citoyenne de défendre des principes fondamentaux face à des dérives potentielles.
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