La conférence de presse de ce vendredi a permis au enseignants chercheurs de l’université Omar Bongo (UOB), réunis au sein du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC) section UOB de mettre sur la table, plusieurs problèmes. Outre les revendications salariales toujours en suspens (paiement des vacations, encadrements, jurys de soutenance et primes de correction), le SNEC-UOB pointe du doigt la précarité infrastructurelle de l'université. L'ouverture précipitée d'une Faculté des Sciences, l'accueil massif d'étudiants exclus de l'Université des Sciences de la Santé (USS) et la tenue de cours de l'Institut Supérieur de Technologie (IST) à l'UOB ont engendré une saturation des capacités d'accueil.
Le syndicat dénonce "l'effet dépotoir" dont l'UOB est victime et fustige la prise de décisions hâtives et opaques, sans concertation avec les organes décisionnels de l'université. Il met en garde contre les risques de tensions entre étudiants, comme en témoigne une récente rixe.
Le SNEC-UOB s'interroge également sur l'utilisation de la dotation spéciale de 3 milliards de FCFA accordée par le Président de la République pour augmenter les capacités d'accueil. Alors que le projet initial prévoyait la construction de deux amphithéâtres et d'un pôle pédagogique, seul ce dernier verra le jour, avec plus d'un an de retard. Le syndicat exige transparence et diligence dans la réalisation de ce projet et appelle à un audit de la Cour des Comptes et de la Taskforce du CTRI.
Le SNEC-UOB conclut en prévenant que l'année universitaire 2024-2025 risque d'être mouvementée si des solutions concrètes et rapides ne sont pas apportées aux problèmes soulevés.
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