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Politique

Projet de Constitution/Société civile : avancée significative ou simple effet d'annonce ?

Marc ONA ESSANGUI, figure de la société civile au Gabon © DR

L'article 7 du projet de constitution consacre désormais la société civile comme un acteur majeur du développement "démocratique, économique, social, culturel, cultuel et environnemental" au Gabon. Une victoire pour une partie de la société civile qui perçoit cette reconnaissance comme une consécration de la démocratie participative et un pas vers une meilleure gouvernance. L'occasion est saisie pour rappeler le rôle néfaste de l'ancien régime qui instrumentalisa la société civile à des fins politiques, alors que son potentiel devrait être mis à profit pour lutter contre le chômage et attirer des financements internationaux.

Cependant, cet enthousiasme est tempéré par un certain scepticisme. Certains acteurs rappellent que la reconnaissance de la société civile n'est pas une nouveauté, le Gabon étant signataire de l'accord de Cotonou qui met en avant son rôle crucial dans la gouvernance. Le manque d'inclusion et de transparence dans la sélection des acteurs de la société civile par les gouvernements est également pointé du doigt.

Si l'inscription de la société civile dans la Constitution offre un cadre officiel à son implication dans les décisions politiques, son impact réel dépendra de la mise en place de mécanismes garantissant une participation réelle et significative. La capacité de la société civile à influencer les politiques publiques et à impacter le développement du pays sera déterminante pour juger de la portée réelle de cette réforme.

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