Le Gabon célébrait en différé hier la journée mondiale de la santé mentale (prévue le 11 octobre) en présence du Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, du ministre de la Santé, de ses collègues du Travail et des Travaux publics, du représentant résident de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'événement visait à com-prendre, sensibiliser et promouvoir la santé mentale.
Autour du thème " Il est temps de donner la priorité à la santé mentale sur le lieu du travail ", les différentes interventions ont souligné l'importance de la mise en place des environnements de travail sains pour un meilleur équilibre mental. " C'est une urgence nationale ", a martelé le Pr Adrien Mougougou, ministre de la Santé. " Car nous assistons à une augmentation du nombre de malades mentaux dans les rues de nos villes et constatons que 42 % des malades admis en hospitalisation au Centre national de santé mentale (CNSM) peinent à se réinsérer dans la société aggravant l'insuffisance de la capacité d'accueil du centre."
Adrien Nguema Mba, le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, pense que la santé mentale au travail est une responsabilité partagée entre employeurs, travailleurs et gouvernement. Et d'insister sur la nécessité pour les employeurs, de mettre en place des politiques qui soutiennent le bien-être mental des employés. " Cela peut inclure des programmes de formation pour les managers sur la reconnaissance des signes de détresse ainsi que les ressources accessibles pour aider ceux qui en ont besoin."
Avec près d'un milliard de personnes dont 14 % d'adolescents dans le monde souffrant de troubles mentaux, il est temps de démystifier les préjugés et d'améliorer l'accès aux dispositifs d’aide en faveur des personnes fragilisées par des problèmes de santé mentale non seulement sur le lieu de travail, mais aussi dans la société de façon générale, a pour sa part appelé le Dr Reine Koumou Dopé, directrice du CNSM.
À préciser que la journée a également été marquée par des communications d'experts. Occasion pour le ministre du Travail d'exhorter les spécialistes de la santé à rendre concrets les résultats de leurs recherches et rapports. Plutôt que de les confiner dans le secret de leurs tiroirs !
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