Pendant longtemps, l'État a mobilisé les fonds pour construire les routes et les entretenir. Pour ce dernier volet, il n'est cependant jamais parvenu à mettre à la disposition du Fonds dédié une enveloppe annuelle d'au moins 40 milliards de FCFA. Ceci a pour conséquence une faible exécution des programmes d'entretien routier, avec des entreprises contraintes de se démobiliser du fait de nonpaiement ou des retards de paiement de leurs prestations.
L'Exécutif veut donc changer de politique, d'où le projet de réalisation des stations de pesage et de péage sur nos principales routes. L'une d'elles est en cours de construction au village Ekouk, sur la Nationale 1. Une délégation du Comité de suivi de ces infrastructures a visité ce site mardi dernier.
Conduite par le conseiller technique du ministre des Travaux publics et de la Construction, Raphaël Onfourougou, et accompagnée des responsables d’Aria Holding, elle en a évalué l’évolution. Saluant l'avancement des travaux de cette infrastructure stratégique qui vise à générer des revenus autonomes pour l’entretien routier, sans dépendre des financements extérieurs.
Ce projet a été lancé en janvier 2024 par le président Oligui Nguema. Pour assurer son succès, le gouvernement a fait appel à des partenaires expérimentés et déployé des brigades mobiles, tout en prévoyant la mise en place d’un comité interministériel regroupant tous les secteurs concernés, en vue d'assurer une coordination optimale entre les acteurs.
Les travaux conduits par Aria Holding sur 5 sites prioritaires ont nécessité des modifications, notamment pour la mise en place de la fibre optique. À Ekouk, un poste semi-fixe servira de test avant la construction d’une station de pesage fixe.
La phase de transition débutera en mi-juillet avec une taxation à blanc (fictive), ce qui permettra aux usagers de s’adapter au système, avant le démarrage effectif de la taxation en août 2025. Gérées via une plateforme digitale, les recettes seront directement affectées au Fonds dédié.
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